La défense des positions électorales acquises
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olivier_anthore on 28th février 2011
Le texte de loi sur la réforme des collectivités locales a fini par passer alors que le tumulte soulevé par la le texte sur les retraites s’était à peine apaisé.
On reconnait là la technique, appliquée avec constance, de tout faire bouger en même temps dans tous les sens, ce qui empêche de prendre le temps de regarder ce qui se passe sur l’image d’ensemble.
Pour ma part, je trouve la méthode regrettable et ce d’autant plus que le texte qui a fini par passer le sénat est une régression par rapport à l’accord qui avait été finalement trouvé sur le sujet à la suite du débat parlementaire. Pourquoi certains ont fini par accepter ce qui était inacceptable quelques mois plus tôt ? Mystère parlementaire. Pour en être représentant du peuple, on en est pas moins hommes et, suite à des pressions amicales, être amené à changer d’avis.
Mais, me direz vous, est ce si grave ? Après tout, cette loi ne rentrera en vigueur en 2014 et il sera possible d’y revenir suite aux élections de 2012 si le peuple exprime suffisamment fort sa volonté.
Pour tempérer cet optimisme, je voudrais attirer votre attention qu’au moins une partie de cette loi s’appliquera dès 2011. En effet, outre le découpage électoral notoirement connu pour ne pas respecter la cohérence démographique et géographique, le relèvement à 12,5% des inscrits la condition pour se maintenir au deuxième tour pose question.
Ce qui est gênant dans cette mesure c’est qu’elle est clairement faite pour rendre quasiment impossible les triangulaires dans les élections à faible taux de participation. Comme par exemple les élections cantonales de 2011.
Ce qui rend dubitatif sur cet objectif c’est qu’il s’agirait de rendre le vote plus lisible pour les citoyens. En effet, les législateurs, dans leurs immenses bontés, ont visiblement peur que le peuple soit tenté de mal voté s’il lui était proposé autre chose qu’un choix binaire au deuxième tour.
En clair, l’UMP a peur de perdre des sièges et des départements suite à un éparpillement des voix au deuxième tour.
Ce qui est finalement gênant à ce sujet, comme j’ai pu l’écrire par ailleurs, c’est que ce genre de mesure ne fait que renforcer les positions acquises et empêche toute respiration démocratique.
En effet, en période de stabilité, il est relativement normal que la situation politique se stabilise relativement autour de deux voir de trois pôles. L’Histoire en apporte de nombreuses confirmations.
Cependant, quand l’équilibre est remis en question, il y a deux attitudes : tenter de geler la situation ou accompagner le changement. Encore une fois l’Histoire montre que la tentative de gel ne fait qu’à amener un éclatement encore plus dévastateur que le changement craint.
Cette petite mesure, passée presque en catimini, se positionne clairement comme une tentative de geler une évolution défavorable aux positions acquises du PS et de l’UMP.
Il reste à espérer que les électeurs sauront échapper à cette volonté de les mettre au pas et à passer un message clair sur ce qui s’apparente à une manœuvre de dernière minute pour préserver les intérêts d’un pouvoir aux abois.
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