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Une vue excentrée » culture

Une vue excentrée

Regards de la périphérie

Visite Berlinoise

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olivier_anthore on 30th août 2013

Aller visiter Berlin pendant les vacances d’été n’est pas le premier réflexe de tout un chacun. J’avoue qu’en l’annonçant, j’ai eu plusieurs réactions surprises. Certains sont même aller imputer cette envie à un vieux fond de jansénisme familial.

Peu m’importe en fait car Berlin ne m’a pas déçue. Culturellement, architecturalement, urbanistiquement et, bien sur, culinairement c’est une ville qui vaut le détour. Et bien entendu, le séjour s’est avéré trop court pour ne faire ne serait ce que la moitié de ce que je voulais y faire. Peu importe, j’y retournai.

J’avais réservé une visite au Reichstag, vieux souvenir de cours d’histoire et envie de voir de près l’architecture de ce qui abrite un des modèles démocratique occidentaux. On oublie trop souvent que les bâtiments marquent dans l’espace physique l’imaginaire d’une nation.

Je reviendrai peut être plus tard sur le Reichstag, et son dôme transparent, mais je voudrais parler d’un monument qui se trouve non loin.

Soyons honnête, j’ai d’abord été attiré par le nom de la rue qui le longe. Un peu comme une plaisanterie mais comment résister dans une ville ou les rues portent des noms comme Kant ou Marx à rendre hommage à la rue Hannah Arendt ?

Cette rue borde le monument dédié au souvenir de la Shoah. J’avais encore un vague souvenir des polémiques qui avait eu lieux pour son édification.

Quand on le regarde de l’extérieur, ce monument a quelque chose d’anodin. Il ressemble à un alignement bien sage et ordonné de bloc de bétons. On pourrait presque passer à coté, noter sa présence, sans plus sans émouvoir.

Mais en s’approchant, il y a quelque chose de véritablement étrange à regarder ses alignements bien droits de blocs.

L’état d’étrangeté s’installe au fur et à mesure qu’on s’en approche. Le soleil est là mais l’ombre qui se dessine entre les blocs fait mentir le coté anodin du monument vu de loin.

On se sent presque happé dans ces allées dans lesquelles on s’enfonce presque à son corps défendant, les blocs que l’on domine de l’extérieur prennent alors l’ascendant. Chacun d’eux vous domine.

J’ai vu des traces de chaussures de gens qui ont visiblement essayé de monter au sommet des blocs. Les traces s’arrêtaient à mi-hauteur. Au milieu de ses blocs, là où la lumière du soleil ne vous atteins plus, il n’y a pas d’échappatoire par le haut.

Il faut continuer, presque en baissant la tête sous le poids, pour enfin sortir du ventre du monstre. Ce qui est étrange c’est la douceur de ces blocs qui vous écrasent. Ils n’ont rien de rêche et, sauf l’absence de chaleur, on a la sensation de toucher une peau en les effleurant.

Les blocs finissent par perdre de leur hauteur et la pente de l’allée ramène au niveau de la rue. On se retrouve alors face au grand parc du centre de Berlin sous un beau soleil d’été. En se retournant, on a alors l’impression que ce que l’on vient de vivre n’a pas pu se passer. Les blocs sont toujours là sous un soleil souriant. Il est impossible de dire si ce que l’on vient de vivre c’est bien passé.

J’ai longuement lu le livre de Thimothy Snider « Terres de sang ». Ce monument, même s’il n’est dédié qu’à une part des massacres européens, m’a aidé à comprendre ce qu’il y écrivait. Il m’a aussi rappelé que même ce qu’il y a de plus monstrueux ne peut pas échapper à l’explication et à l’analyse. C’est la meilleure garantie pour pouvoir garder notre humanité. Cette humanité que n’a cessé de défendre Hannah Arendt justement.

Je retournerai à Berlin, voir beaucoup d’autres choses, mais je repasserai aussi par cette rue. Et par ce monument.

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L’étrange agitation sur le genre

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olivier_anthore on 2nd septembre 2011

La rentrée approche, les professeurs s’acheminent vers les écoles et pendant ce temps l’actualité politique semble vouloir focaliser sur les programmes.

Pendant que Luc Chatel souhaite rétablir la morale dans les programmes, une lettre de 80 députés UMP lui a été adressée. M. Copé a d’ailleurs repris à son compte l’inquiétude exprimée de l’apparition des « gender studies » dans certains manuels scolaires destinés aux classes de premières.

Cette inquiétude n’est pas nouvelle. Déjà, au mois de Juin, l’épiscopat français et la direction de l’enseignement catholique s’étaient émus de formulations maladroites présentes dans un manuel sur l’influence de la culture dans l’identité sexuelle.

Je trouves étonnante de cette lettre et cette polémique. En effet, contrairement à ce qui est demandé dans cette lettre, le ministère ne contrôle pas les manuels scolaires quelle que soit la matière. Ces députés, à tout le moins M. Copé, devraient le savoir. Sur ce point, il serait bon de rappeler la liberté de choix du manuel de l’enseignant et, encore plus important, sur sa liberté de prendre la distance qu’il juge utile vis à vis de ce manuel.

Nous avons là clairement une instrumentalisation d’un débat obtenue en tordant la signification des mots. « Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde » disait Camus, nous en voyons là une nouvelle illustration. En effet, nous passons de la notion d’identité sexuelle, cœur d’étude des gender studies, à la notion de pratique sexuelle. Ce qui est dit, dans les extraits cités dans cette lettre, est que le fait de se sentir masculin ou féminin, et la manière de le ressentir, est aussi une construction culturelle. Il n’est donc rien dit des pratiques sexuelles.

Le plus piquant est que ce point de vue est aussi admis par Monseigneur Ginoux : « Il faut d’abord reconnaître que, effectivement, la culture, ce qui est acquis, participe à la construction de notre sexualité ». Son inquiétude se situant sur une utilisation de ces études pour nier la différence biologique entre homme et femme.

Retournons à la prise en main de ce débat par la droite populaire. Cette polémique apparaît comme une sorte de tradition que l’UMP semble vouloir créer lors de l’été des discours chocs à connotations rétrograde. Après l’échec du discours sécuritaire, aurons-nous une tentative de remise au pas de ce qui doit être enseigné aux lycéens ? Où alors, ceci permet de créer le bruit nécessaire pour faire oublier des « repérages » qui violent manifestement la loi.

Pour ma part, je souscris à la vision d’un lycée où se construit une architecture de connaissances et de capacités ainsi qu’une autonomie de jugement. Proposer, en élément de réflexions, la notion de genre aux lycéens apparaît donc comme propre à les aider à construire les choix qu’ils seront amenés à faire en tant que citoyen. Cette réflexion étant accompagnée par un enseignant qui permet la mise à distance de ce que peux affirmer un simple manuel.

Il est essentiel de clarifier ces points car ces confusions participent aux débordements homophobes que nous avons à déplorer trop souvent. Car bien nommer les choses participent à atténuer les malheurs du monde.

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Identité et construction européenne

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olivier_anthore on 14th mai 2011

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens.

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique  et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France. Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de la rendre possible.

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens. 

 

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

 

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

 

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

 

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

 

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

 

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

 

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

 

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique  et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

 

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

 

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

 

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

 

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

 

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France ; Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de le rendre possible.

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens.

 

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

 

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

 

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

 

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

 

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

 

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

 

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

 

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

 

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

 

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

 

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

 

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

 

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France ; Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de le rendre possible.

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Apprendre les langages informatiques comme une langue ?

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olivier_anthore on 6th mai 2011

Ce billet est une réaction à la tribune de Mehdi Benchoufi et d’Éric Legrandic parue dans le Monde « Inscrire les langues informatiques dans les programmes scolaires ». Le Monde n’autorisant les commentaires qu’à ses abonnés, j’ai envoyé ce texte à un des auteurs et je le publie sur mon blog.

La première chose qui m’a étonné, pour dire le moins, est la confusion apparente qui est faite entre langage et langue. Je voudrais proposer deux définitions pour expliquer mon étonnement.

Un langage informatique est un ensemble de mots-clés univoque (un mot n’a qu’un sens) destiné à agir sur une machine. Un langage informatique est certes doté d’une grammaire, peut s’enrichir de mots spécifiques par la création de fonctions, même dans certains cas voir un mot changer de sens avec le supersede autorisé dans certains langages.

Une langue est un langage naturel c’est à dire un ensemble de mots qui peuvent être multivoque destiné à interagir avec quelqu’un, ou quelque chose.

Je vois dans l’opposition entre les deux qui est faite dans cette tribune une opposition artificielle qui ne peut avoir d’autres buts, je l’espère, que de provoquer un débat.

De quel débat est il alors question ? Il semblerait que les auteurs veulent pointer le retard français au niveau technologique. Mais de quel retard est il question ? Car si retard il y a, en l’occurrence il n’est fait état que du retard dans le numérique. Notre pays peut s’enorgueillir d’une avance certaine dans quelques domaines mais il serait épuisant et vain d’être en avance partout. Quand on est la cinquième puissance économique mondiale et qu’on ne s’inscrit pas dans un ensemble plus vaste, en clair européen, il faut faire des choix.

Si l’on regarde les derniers résultats de l’enquête PISA, il est d’ailleurs beaucoup significatif de constater le recul constant des résultats en science des élèves français. Ceci est même sensible sur les mathématiques, matières devenues honnies comme étant porteuses de sélection après avoir été considérée comme l’honneur de l’esprit français.

De même que les mathématiques ne méritaient ni tant d’honneurs ni son indignité actuelle, il serait d’une efficacité douteuse de réduire, dès le plus jeune age, l’informatique à travers le langage à un apprentissage de base au même sens que l’éducation civique.

Tout au plus en feront nous un langage mort avant d’être né. En effet, la force de ce langage est la capacité qu’il donne à agir dans un but donné. Mais quels buts peuvent être fixé à l’élève si au départ on donne lui donne pas la possibilité de le comprendre ? Définir un but cela demande de la culture qu’elle soit scientifique ou littéraire.

Pour conclure, je rappellerai à ceux qui on vu le film « The Social Network » que la grande force de Marc Zuckerberg n’a pas été de coder Facebook, mais de définir ce qu’il devait être et d’établir sa stratégie de diffusion. Le codage a été laissé à un obscur programmeur dont la présence fantomatique est vite évacuée dans le film. Et ce n’est pas un hasard.

Les « pisseurs de codes » sont rarement les héros de l’innovation. Une leçon à ne pas oublier si on veut compenser un retard.

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Le premier Cercle : l’exil intérieur de Jafar Panahi

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olivier_anthore on 28th décembre 2010

 » Quand on décrit les prisons, on s’attache toujours à en noircir les horreurs. N’est-ce pas encore pire quand il n’y a pas d’horreurs ? Quand l’atroce naît de la grisaille méthodique des semaines ? Et du fait qu’on oublie que la seule vie dont on dispose sur terre est brisée ?  »

Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne

C’est exactement la réflexion qui m’est venue à l’esprit quand j’ai appris la condamnation monstrueuse dont a été victime Jafar Panahi. En l’empêchant de filmer, de collaborer avec d’autres artistes et de se rendre à l’étranger, le régime des mollahs à rééditer l’exil intérieur si à la mode chez les soviétiques.

Hier comme aujourd’hui, les démocraties se doivent de soutenir les dissidents surtout quand il s’agit d’hommes dont le seul crime est d’être libre.

J’ai appris que France Culture avait lancé une pétition que j’ai bien entendu signée. Je me permets de retranscrire l’appel et de vous donner le lien vers cette pétition que je vous demande de signer par amour de la liberté.

France Culture soutient Jafar Panahi

21.12.2010

Lundi 20 décembre, le réalisateur iranien Jafar Panahi a été condamné à 6 ans de prison, ainsi qu’à 20 années d’interdiction de quitter le territoire et de réaliser des films. Au regard de la justice de son pays, il s’est rendu coupable de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale et propagande contre la République islamique« .

Le cinéaste, dont l’oeuvre a connu de vifs succès à l’étranger, avait soutenu le candidat de l’opposition, Mirhossein Moussavi lors du scrutin présidentiel de 2009, remporté de manière contestée par l’actuel président Mahmoud Ahmadinejad. Ces élections avaient été suivies par un vaste mouvement de manifestations, très brutalement réprimé.

Arrêté début mars, Jafar Panahi avait été incarcéré 88 jours durant à la prison d’Evin, alors même qu’il était invité à participer au jury du Festival de Cannes. Il avait alors entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements qui lui étaient infligés. Le 25 mai 2010, il avait été libéré sous caution.

La pétition

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Fêtes des indépendances : lendemain difficile

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olivier_anthore on 13th décembre 2010

Les éotilés

Samedi j’ai eu le plaisir de répondre à l’invitation d’une association d’entraide « Les mains ensembles » qui organisait une journée de fête autour des indépendances africaines.

La date choisie était hautement symbolique puisqu’il s’agissait du jour anniversaire des cinquante ans du Burkina Faso (ex Haute Volta).

A cette occasion était diffusé un film d’Anice Clément et Jacques Merlaud, Akwaba les éotilés à livre ouvert. Le film tournait autour du travail de Claude-Héléne Perrot avec une ethnie minoritaire de Côte d’Ivoire, les éotilé, et du livre sur leur histoire dont elle venait faire la restitution au peuple dont il était le sujet.

Ce film est un vrai film de rencontre pas un film ethnologique. Il parle de gens simples et fiers de leurs racines. Conscient aussi de leur fragilité, la langue éotilé n’est plus correctement parlée que par six personnes.

Ce film montre une Côte d’Ivoire loin de ce que l’on peut entendre par les informations. Elle montre une Côte d’Ivoire avec des problèmes criants d’infrastructure : manque de médecin, manque d’école.

Un pays réel loin des discours tels qu’on peut en être abreuvé. Cela aide aussi à comprendre pourquoi le peuple Ivoirien n’a pas voulu donner quitus à l’ancien président Gbagbo de son mandat.

On y voit aussi comment les communautés traditionnelles sont maintenant misent sous contrôle de l’état Ivoirien. Lors de la cérémonie d’intronisation d’un chef de village éotilé, était présent le préfet mais aussi madame Gbagbo elle-même. Comme le notait madame Perrot, ceci était nouveau. Il y a même cinq ans, si le préfet avait été présent, il n’aurait pipé mot. Mais là, avant que le chef signe le papier officialisant sa charge, il eut le droit à un discours de la préfet lui fixant précisément ses responsabilité et l’attitude qu’il se devait d’avoir.

On voit par là que le déni de démocratie que constitue le refus de l’ancien président d’obéir aux urnes n’est pas un acte désespéré et sans lendemains. Il s’inscrit dans une perspective de long terme de prise en main de la société Ivoirienne au moins au Sud.

Longtemps ce pays a été considéré comme la Suisse de l’Afrique de l’Ouest. Il est à craindre que malgré la volonté de changement du peuple exprimé par l’élection de monsieur Ouattarra ce temps soit du passé.

Il reste un espoir que sous pression internationale, la voix du peuple soit enfin écoutée et que la Côte d’Ivoire ait enfin un gouvernement digne d’elle. Un gouvernement qui saura s’occuper de ses besoins, un gouvernement qui saura stopper la spirale régressive dans laquelle elle s’enfonce.

Je ne peux qu’espérer que le président Ouattarra aura les moyens et la volonté de cette noble ambition.

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Dimanche avec Urgence Renouveau Haïti

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olivier_anthore on 3rd novembre 2010

Dimanche, j’ai eu l’immense plaisir d’être invité à une manifestation culturelle organisée par l’association Urgence Renouveau Haïti.

Cette association a été crée à la suite du choc au sein de la diaspora haïtienne occasionné par le tremblement de terre du 12 janvier dernier. Ce qui est frappant dans cette association, c’est qu’elle est issue aussi bien de la fierté haïtienne que de l’ouverture à toutes les bonnes volontés. Tout ceci dans le but de changer le destin de l’ile et d’accomplir ce projet de la première république noire indépendante.

Dans la philosophie qui anime les membres de cette association, il y a autant la volonté de donner aux Haïtiens eux-mêmes les moyens de redresser leur pays que de donner à tous une occasion d’aider concrètement.

Cette manifestation était l’occasion de célébrer la culture haïtienne à travers la musique, les peintures, les témoignages des haïtiens présents et de constater les plaies passées et présentes de l’ile.

Il n’y avait ni colère ni ressentiment mais une constatation froide du résultat de ces années. Il y avait aussi la volonté ferme de changer les choses, à un petit niveau certes, avec la conviction que cela finira par engendrer de grands changements.

Dans le bilan qui a été fait des actions, il y avait bien entendu le constat sur les difficultés d’agir malgré un gouvernement dépassé par les événements mais il y avait surtout cette volonté de reconstruire à travers des projets petits mais solides et utiles.

Lorsque l’on regardait ces hommes et ces femmes, Haïtien d’origine ou Français, tous soucieux de faire œuvre utile envers ceux qui ont eu moins de chances qu’eux, on ne peut être que confiant dans l’avenir.

Ce fut pour moi un grand moment d’émotion et un bain salutaire pour rappeler toutes les valeurs de l’engagement collectif dans une cause humaine. Cause qui permet de rassembler au-delà des clivages pour le bien de tous.

L’adresse du site de l’association Urgence Renouveau Haïti : http://www.renouveauhaiti.com/actualite.html

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Forum de la culture à Créteil

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olivier_anthore on 12th septembre 2010

Je me suis rendu hier au forum de la culture de la ville de Créteil.

L’affiche était alléchante et il était difficile de ne pas vouloir voir en action ce qui faisait la vie culturelle de Créteil. Les compagnies de théâtres, les compagnies de danses, les associations artistiques diverses étaient bien présentes. Sans surprise, la majorité des gens ont été attirés par le podium extérieur, où des spectacles montraient la richesse des talents cristoliens, et par le stand de Bibliothèques sans frontières où livres, CD et DVD des médiathèques de la Plaine Centrale pouvaient être emportés en échange d’un don.

Sorti de ces deux pôles, le public était un peu moins nombreux et un de mes amis m’a fait remarqué qu’on y voyait une population beaucoup plus homogène. Une sorte de frontière invisible maintenait le grand public aux frontières. Nous en avons profités pour écouter attentivement les témoignages et les débats qui tournaient tous autour de la vie publique et de la culture.

Parmi les tabous qu’il ne faut pas toucher, la culture dans notre grand pays de tradition en est un des plus beaux.

Quelle  splendeur en effet quand nous prenons conscience de ce dont nous pouvons revendiquer l’héritage. Quelle misère cependant de constater ce qui en est fait depuis plus de vingt ans.

Ce forum a été pour moi la possibilité de remarquer ce que beaucoup refuse d’admettre, c’est-à-dire l’instrumentalisation de la culture. Car il vous aurais suffit de vous intéresser un peu aux témoignages et aux débats pour vous rendre compte que plus que de culture, il était question d’intégration, de misère sociale, de solidarité.

Où est le mal me direz vous ? N’est ce pas un effet bénéfique de la culture ?

Tout simplement que l’on demande à la culture de remplir un rôle qui devrait être remplis par la politique. La culture est l’espace de la cohésion d’une société, ce qui reste entre nous quand tout ce qui est propre à chacun est oublié.

La culture n’est pas une thérapie, elle n’est pas une politique sociale. Elle est le socle commun et partagé d’une société qui se construit à travers ses différences.

Quand la culture devient le vade-mecum à tous les maux de notre société, cela veut juste dire que nous ne savons plus regarder vers l’avenir et trouver des réponses nouvelles aux problèmes d’aujourd’hui. Et le mal, puisque c’est de mal qu’il s’agit, c’est que c’est sans doute ce qui rend tout discours politique caduque.

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Jeunesses françaises

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olivier_anthore on 21st août 2009

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Pour finir la série de mes lectures de l’été, encore un coup de coeur.

Il y a des livres qui vous sont tellement proche qu’ils vous font remonter loin en vous et ce livre en fait partie.

 

Ma première pensée en lisant ce livre est un souvenir d’enfance très personnel qui tourne autour d’un autre livre « Picou, fils de son père » et ce parallèle ne m’a pas quitté lors de toute la lecture.

 

En littérature Picou et Malik sont certainement frères.

 

Sociologiquement et culturellement tous semblent les opposer. Quels points communs entre un petit breton des années 50 écrasé par la personnalité d’un père envahissant et un petit gars de la banlieue d’aujourd’hui élevé par une mère célibataire ?

Un seul peut être mais le plus essentiel, chacun à sa manière nous raconte cette histoire qui nous est commune de la manière dont chacun de nous se construit.

 

Comme toute construction, il y a les faces sombres : « Nous nous rêvions beaux gosses, on était que des branleurs ». Cette découverte n’est jamais agréable mais elle nous aide à grandir.

 

Mais il y a aussi les faces solaires, l’amitié indéfectible de Malik et de ses deux amis qui résistera à tout même au pire.

 

Vous trouverez tout cela avec en toile de fond la banlieue. La vraie avec son voile de fantasmes et de réalité crue.

 

Le tout écrits avec un style léger, très léger, mais jamais facile. Trop souvent quand on veut parler de la banlieue, le ton grave et compassé est tellement facile, le ton revendicatif tellement évident. Là vous aurez sans doute l’impression de glisser à travers les années sans efforts mais ne vous y tromper pas : toute bonne comédie est avant tout un drame où l’on rit.

 

Et ce livre est une excellente comédie.

 

Ci-dessous une interview de l’auteur sur la création

 

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La correspondance de Clemenceau

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olivier_anthore on 19th août 2009

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L’été, la saison propice aux lecture au long court. Un petit billet pour partager une partie de ces lectures.

« On ne gagne rien à connaître un génie au quotidien » aurait dit un critique après avoir terminé l’harassante lecture de la correspondance de marcel Proust. En achetant ce livre je me suis rappelé cette phrase et c’est avec une certaine appréhension que j’ai commencé cette lecture.

 

« Voici l’intimité d’un grand homme » disent les deux responsables de ce recueil et, pour le moins, il n’y a pas tromperie sur la marchandise.

 

L’intimité d’abord, d’un jeune homme qui grandit face à l’adversité, qui est amoureux, qui voyage, qui rit, qui vieillit, qui tombe malade et qui jamais ne semble vouloir se soumettre. Intimité mais pas de voyeurisme dans ce recueil. Les discussions même les plus intimes sont toutes empruntes de cette délicatesse propre aux grandes âmes.

 

Un grand homme. Clemenceau, l’homme qui trouva le titre « J’accuse » au pamphlet de Zola. Clemenceau le Tigre, le tombeur de ministère. Clemenceau le premier flic de France qui présida à la création des brigades mobiles. Clemenceau le père la victoire qui pendant l’année terrible tint les rênes de la France. Mais au delà de ces icônes, Clemenceau l’ami fidèle, Clemenceau l’amoureux passionné, Clemenceau le passionné des Arts.

 

Ce recueil nous apprend à le connaître sans complaisance, avec des notes et un dictionnaire précisant les points de chaque lettre pouvant paraître obscurs.

 

Complétant les lettres un portrait de Clemenceau et une biographie aident à camper le décor dans lequel va évoluer le personnage.

 

C’est peu dire qu’à la fin je suis sous le charme de l’homme et que c’est à regret que je suis arrivé à la fin. Car la découverte d’une personne aussi gigantesque ne se fait pas sans qu’on se sente habité par sa présence et, la dernière page tournée, il ne vous reste plus que l’envie de continuer la route avec lui.

 

Le seul défaut que j’ai pu trouver : quelques fautes dans les notes. Mais c’est vraiment minime.

 

A mettre entre toutes les mains.

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