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Une vue excentrée » 2011 » octobre

Une vue excentrée

Regards de la périphérie

Archive for octobre, 2011

Un réseau neutre ?

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olivier_anthore on 31st octobre 2011

Voici le texte de ma quatrième chronique diffusée sur 133b

Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet qui hante votre quotidien sans que vous en ayez forcément conscience : la neutralité du réseau ou neutralité du net.

En quelques années, vous avez tous appris à vous familiariser avec internet et, sans être de grand spécialistes, vous avez déjà entendu parler des techniques qui tournent autour. Même si vous ne savez pas toujours ce que cela veut dire, ADSL, fibre optique, HTML sont des mots que vous avez pu rencontrer dans l’univers du net. Vous savez aussi qu’Internet est un réseau qui maille maintenant la plupart des continents et dont les premières branches sont apparues dans les années 70 aux États-Unis.

Alors qu’est ce que cette fameuse neutralité et à quoi peut elle bien servir ? En fait, la première chose à comprendre, c’est que, dans la conception d’internet, les ingénieurs ont utilisé un modèle, dit modèle OSI, qui répartissait tous les éléments qui font un réseau en couche indépendante entres elles. Ce modèle découpe en 7 couches les composantes d’un réseau de la couche physique, la base, à la couche applicative, celle que vous utilisez sur le net.

La neutralité concerne en fait toutes les couches entre ces deux couches. En effet, pour des raisons historiques, les réseaux physiques appartenait à des opérateurs privés pour la plupart et Internet s’est construit en s’appuyant sur ces réseaux physiques. Le principe de neutralité, à cet époque, à permis de développer internet car il consiste essentiellement à mettre en place des protocoles de communications non propriétaires et ouverts.

En clair, il s’agissait de permettre à des ordinateurs qui n’étaient pas fabriqués par les mêmes constructeurs et qui n’utilisaient pas les mêmes systèmes de se parler quand même. Pour cela il fallait que la manière de se parler soit connue de tous, qu’elle n’avantage personne et qu’elle ne puisse pas être modifié au profit de l’un et au détriment de l’autre. Si l’on voulait que tous les ordinateurs puissent aller sur internet, il fallait que tous puisse y aller. C’était simple et évident.

Internet a pris depuis un essor à peine imaginable et il nous semble maintenant tellement évident que, dans les conversations, le « je l’ai vu sur le net » remplace maintenant le « je l’ai vu à la télé ». En 2009, Benjamin Bayart, tenant compte de l’évolution des techniques a alors posé quatre principes qui permettent de s’assurer que cette neutralité puisse être garantie au bénéfice de tous.

  • Transmission des données par les opérateurs sans en examiner le contenu
  • Transmission des données sans prise en compte de la source ou de la destination des données
  • Transmission des données sans privilégier un protocole de communication
  • Transmission des données sans altérer le contenu

Pourquoi ces quatre principes ?

On peut reconnaître facilement dans les deux principes centraux ce qui a fait internet et lui a permis de s’imposer. Permettre a tout ordinateur d’utiliser le réseau et de communiquer avec n’importe quel ordinateur du réseau. Pourtant ces deux vénérables principes sont remis en question par les opérateurs. Leur argument est assez simple : aujourd’hui des entreprises comme Google ou Facebook utilise une grande partie de la bande passante sans supporter les coût de déploiement de cette bande passante. Petite précision de vocabulaire, la bande passante, pour schématiser, c’est la grosseur du tuyau disponible pour faire passer les données. Plus elle est grande, plus vous pouvez faire passer beaucoup de données rapidement. Or plus nous sommes nombreux, et plus nous utilisons le réseau, plus les opérateurs doivent investir. Pour se maintenir, ces opérateurs souhaiteraient donc pouvoir proposer des sortes de forfaits premium garantissant à ceux prêt à payer plus un débit minimum.

Le premier et le quatrième principe semblent moins liés à la définition originelle de la neutralité mais sont tout aussi essentiels. En effet, ces deux principes vous garantissent que votre fournisseur d’accès ne va pas s’amuser à vous empêcher d’accéder à certains type de contenu. Lui ou l’état dont il dépend.

Cela est bel et bon me direz vous mais, dans une démocratie, ces principes sont ils vraiment nécessaires ? Une première réponse est de dire que c’est justement parce que de tels principes existent que nous somme en démocratie. Un autre point est, qu’en France, des sociétés comme Free et Cegetel n’ont pas hésité à mettre à mal cette neutralité lors de négociations avec d’autres sociétés pour leur mettre la pression. Le non-respect de cette neutralité fait de vous, à votre corps défendant, un argument de négociation non pas dans votre intérêt mais de celui de votre fournisseur. De quoi faire réfléchir et être attentif aux arguments des défenseurs de cette neutralité ne croyez vous pas ?

Lien intéressant :

Dossier de l’association « La Quadrature du net » sur la neutralité

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L’enfermement planétaire

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olivier_anthore on 27th octobre 2011

Voici le texte de la troisième chronique diffusée sur 133b

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je suis très souvent fasciné par les images de la conquête spatiale. En particulier quand on parle de la colonisation de Mars.

Tout ceci a un petit parfum de merveilleux qui rappelle furieusement les chroniques martiennes de Ray Bradbury. Et puis, incidemment, cette conquête ne serait elle pas la solution à tous nos problèmes environnementaux ?

Ne pourrait on pas aller dans la ceinture d’astéroïdes chercher les minéraux manquants  sur Terre ? Ne trouverons nous pas sur Mars un havre pour absorber le surplus de la population humaine ? Et, une fois le système solaire conquis, pourquoi ne pas envisager d’en sortir ?

Tout n’est malheureusement pas si simple.

Parlons prix d’abord, pour envoyer 5 à 6 personnes sur la lune, le coût serait d’à peu près 100 milliards de dollars. On peut comprendre le peu d’entrain du président Obama à financer le programme de vol habité. En temps de crise, il y a certainement de meilleures manières d’utiliser une telle somme. Quand on sait que Mars est 194 fois plus éloignées de la Terre que la Lune, le coût pour y emmener ne fusse que la population d’une petite ville doit être proprement astronomique.

Ensuite, il faut comprendre que l’espace en dehors de notre Terre est un espace hostile. La Terre avec son atmosphère et son magnétisme, nous protège des vents solaires et autres radiations venues de l’espace. Hors de notre cocon protecteur, nous serions livrés à un bombardement intense source de cancers. Il suffirait peut être de faire des engins blindés contre ces radiations ? Le remède serait alors pire que le mal. En effet, les particules du blindage seraient transformées en projectiles par l’effet de ces radiations. Bref, nous n’avons pas aujourd’hui de solutions techniques qui nous permettent de sortir de la proche banlieue de notre planète.

Ces constats ont été exposés au public français par Serge Brunier, journaliste scientifique, et surtout par André Lebeau, ancien directeur du Centre National d’Études Spatiales (CNES).

Chacun en tire ses conclusions qui ne sont pas forcément contradictoire. Le premier tirant les conséquences des impossibilités techniques, pousse pour que la conquête de l’espace continue par l’intermédiaire des robots dans les siècles à venir.

Le second, plus radical, développe une théorie de l’enfermement planétaire où l’espèce humaine doit radicalement changer ses modes de vies car elle n’aura pas d’autres planètes à disposition.

Bien sur, ces conclusions ne sont tirées qu’à partir d’un état des connaissances actuelles. Une découverte exceptionnelle d’une technologie particulière pourrait changer la donne. Il ne faut jamais désespérer du génie humain. Et après tout, Magellan et Colomb s’embarquant sur des navires fragiles n’ont ils pas contribué à amener des changements qui rendent aujourd’hui la Terre si petite ?

Mais, la prochaine fois que, comme moi, vous rêverez sur des images de Mars terra-formée, garder à l’esprit que tout cela risque de ne rester qu’un beau rêve. Avant que nous puissions envisager de nous sortir de la banlieue terrestre nous devrons régler nos problèmes ici et maintenant.

Liens intéressants :

Planète Mars, rouge, rouille, bleue ? émission scientifique indispensable du lundi, Continent Science parle de la planète mars

« L’enfermement planétaire » Présentation du livre de André (livre dont la présentation m’a donnée l’idée de cette chronique)

« Le tourisme spatial est la preuve que les vols habités ne servent à rien » Une interview décapante de Serge Brunier

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Et si on parlait de science économique ?

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olivier_anthore on 25th octobre 2011

Ma deuxième chronique diffusée sur 133b

C’est la crise. Combien de fois déjà avons nous entendu cette phrase ? Avons nous souvenir d’une période où justement ce n’était pas la crise ? Pour ma part, depuis ma naissance, je suis né en 1970, ou du moins depuis que j’ai conscience du monde, j’ai l’impression que la crise est un état permanent.

Or, par définition la crise est passagère correspondant au passage d’un état vers un autre. Alors quid ? La France, patrie des armes et des lois, aurait elle inventé la crise permanente à défaut de la révolution permanente ?

Ou alors serait-ce pas que nous vivons en permanence dans un pays où discours politique et réalité seraient en déconnexion permanente depuis plus de trente ans ?

Cette déconnexion est rendue criante par l’apparente incapacité des hommes politique à parler clairement d’économie. Des petites phrases sont jetées en pâtures aux médias et, sans s’attacher au fond, nous n’arrivons à retenir que la forme. Force de la formule, misère de la réflexion.

Il y a pourtant des grandeurs simples qui permettent de comprendre rapidement un problème : Produit Intérieur Brut (PIB), inflation, valeur importée et exportée.

Mais ces quelques grandeurs ne prennent sens que si on admet quelques hypothèses. Une de ces hypothèse est que nous vivons dans un monde ouvert. Cette hypothèse peut être contestée, c’est une hypothèse et donc elle peut être soumise à un choix politique.

La question, si l’on souhaitait la remettre en cause, serait de définir un espace clos ou quasi-clos à dimension nationale ou européenne.

Nous retrouverions cette tentation récurrente de l’autarcie. Autarcie qui générerait alors ses propres problèmes, il n’y a pas de solution miracle, comme par exemple un coût beaucoup plus élevé des importations et donc un changements assez radical de mode de vie. Un choix démocratique qui mériterait d’être débattu donc en particulier sur les aspects de sa faisabilité.

Faisabilité car, pour la mettre place il faut savoir sur quel territoire on se base. Une dimension nationale stricte semble aujourd’hui difficile pour la majorité. Ce serait le glas de l’Union Européenne, ce qui peut être encore un choix politique mais qui apparaîtrait contre le sens de l’histoire au vu des grands blocs qui structurent le monde d’aujourd’hui.

Alors au niveau européen ? L’idée est séduisante. En effet, avec ses 27 pays, 33 avec les potentiels entrants, nous aurions un marché suffisant et des capacités de production permettant, presque, de nous passer du reste du monde.

Mais il apparaît difficile à la France de décider seule, quand bien même nous serions convaincu, car, pour le coup, on comprendrait que sur un tel sujet seule l’unanimité serait juste. Une économie comme l’Allemagne, tournée vers le monde avec près de 30% de ses importations et 25% de ses exportations hors d’Europe en 2006, se remettrait difficilement d’un tel choix.

On voit ici un des enjeux qui se dessinent dans les débats économiques. C’est une question de choix, que sommes nous prêt à accepter comme évolution pour notre pays ? L’illusion serait de croire que ces choix soient sans incidences sur notre quotidien. Encore pire serait l’illusion de croire que l’un d’entre eux nous ramènerai à une époque bénie, et illusoire, où coulait le lait et le miel.

Fondamentalement, ce qui explique l’apparence complexité du discours sur l’économie, c’est que contrairement au discours sur l’économie, l’économie a changée. Les choix sont alors de décider de nous adapter résolument à la nouvelle donne comme l’Allemagne et le Royaume Uni ou de nous y opposer partiellement ou totalement. Pour ce dernier choix, il faudra juste réaliser que nous serons les seuls en Europe à faire ce choix et en tirer les conséquences.

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Ces nuits terribles d’Octobre 61

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olivier_anthore on 18th octobre 2011

Une démocratisation effective peut toujours se mesurer à ce critère essentiel la participation et l’accès aux archives, à leur constitution et à leur interprétation

Jacques Derrida – Mal d’archives

 

Hier soir je me suis rendu à l’avant première du documentaire de Yasmina Adi, « Ici on noie des Algériens » organisée par les sections de Créteil et Bonneuil de la LDH.

Le parti pris de ce film est de ne montrer que la répression consécutive aux manifestations du 17 et 19 octobre 1961. Le bilan officiel de cette répression peut faire rire ou pleurer : entre 2 et 30 mort selon la période. Il suffit de réaliser que la préfecture de la Seine a ouvert pas moins de 60 informations judiciaires suite aux cadavres trouvés dérivants pour se dire que ces bilans sont au mieux des farces cyniques et au pire complices.

Ce film est dur. Pas nécessairement dans les images mais dans ce qu’il remonte à la surface à travers la parole des témoins. Le témoignage d’une voix si douce et brisée par l’émotion, après toutes ces années, d’une femme dont le mari a disparu probablement embarqué dans les ratissages a de quoi remuer au plus profond. Sa recherche éperdue du père de ses enfants, l’aide vaine de ses voisins et le mépris gêné des autorités de l’époque, rien ne ressemble à ce que nous pouvons aimer de la France.

Le pire de cette affaire est que la répression n’avait pas commencé pour ces manifestations mais qu’elles ont été l’occasion de l’amplifier jusqu’à un degré inouï en France métropolitaine.

Combien de mort ? 60, 200, 400 ? Difficile de dire faute d’archives à confronter. Car le problème est bien là finalement. La plupart des acteurs de ces événements sanglants sont couverts par les amnisties mais les familles des disparus ne peuvent toujours pas savoir ce qui est vraiment arrivé à leurs proches.

Les archives ont été partiellement ouvertes mais il pèse un soupçon fort de « nettoyage ». Par exemple, il serait intéressant de savoir ce que sont devenus les archives de la brigade fluviale de cette époque. Sont elles vraiment perdues comme certains l’affirment ? Ce serait une faute inexcusable de l’administration française.

Car, des traces, il y en a forcément. Pour déployer autant de forces de sécurités, il y a des plans opérationnels, des ordres de déploiement. On peut donc savoir quelles unités ont été déployées et où. On peut aussi savoir quelles armes et quelles quantités de munitions ont été distribuées et à qui. On peut aussi savoir combien de munitions ont été rendues…

Enfin, puisque la plupart des acteurs sont encore là et ne peuvent plus être inquiété, la France se grandirait à mettre en place une commission vérité et réconciliation. Appuyé sur les archives, couvert par les amnisties, rendre aux familles ce minimum de savoir quand, où et pourquoi leur proche leur a été enlevé.

Ne fus-ce que pour la mémoire de Fatima Bédar, 15 ans, dont le corps fut retrouvé flottant dans le canal Saint-Martin. Plus jeune victime recensée de ces nuits terribles d’Octobre 61.

Pour aller plus loin :

Le site du film avec la bande annonce, des interviews et surtout des repères chronologiques qui remettent bien le film dans son contexte (je regrette que le film ne le fasse pas assez) : http://www.icionnoielesalgeriens-lefilm.com/

La page Facebook du film pour tous les événements autour : http://www.facebook.com/17octobre1961

 

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Science et démocratie

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olivier_anthore on 5th octobre 2011

Vous trouverez ci-dessous le texte de la chronique diffusée cette semaine sur la webradio 133b

 

Je reprends avec plaisir un cycle de chroniques pour partager avec vous le fruit de mes lectures et de mes réflexions.

L’année dernière, j’avais axé ces chroniques sur les collectivités locales et leur organisation, je souhaitai cette année changer de domaine et parler plus de science et de démocratie.

Rapprochement étrange en apparence mais qui vous apparaîtra plus clairement à la fin de cette chronique. En effet, ce que je veux faire c’est illustrer ce en quoi science et technologie ont besoin d’un réel débat démocratique.

Mais, me direz vous, ce débat existe déjà ! Par exemple, un Grenelle de l’environnement a eu lieu. Les mouvements contre les OGM, type faucheurs volontaires, et contre l’extraction des gaz de schistes sont très présents dans les médias.

Or ces deux types de débats engagent, à chaque fois, des franges minoritaires de la population et se règlent dans des cadres qui sont, à chaque fois, éloignés du vote.

Ceci est devenu tellement systématique que vous trouverez des penseurs politiques qui vous expliqueront, doctement, qu’il est impossible qu’il en soit autrement.

Parmi ces penseurs vous trouverez des extrémistes « anti-démocratiques », comme Hans Jonas, William Ophuls [1] et Robert Heilbroner. Pour eux, le temps et l’espace démocratique ne permettent pas une prise en compte des enjeux scientifique dans des délais compatibles avec l’urgence. Ils professent donc une sorte « d ‘écolo-terrorisme » basé sur l’utilisation de « mots obus » afin de pousser par la peur le peuple dans la bonne direction.

D’autres, beaucoup plus modérés, comme MM. Dominique Bourg et Kerry Whiteside, professent une adaptation de la démocratie représentative afin de lui permettre de s’adapter aux changements d’échelles des problèmes[2]. En fait, en lisant leurs propositions, il s’agit essentiellement de mettre en place un pouvoir supplémentaire basé sur l’expertise. Cette expertise proviendrait d’un collège de scientifique, expertise théorique, et des Organisations Non Gouvernementales écologiques, expertise pratique.

Ce qui me frappe dans ces deux visions, que je pense sincères, c’est de vouloir faire le bien du peuple sans lui demander son avis. L’Histoire est pleine de ces utopie dont la réalisation a amené les plus sinistres catastrophes.

Mais il est facile de réaliser que les gens autour de nous, et nous même, nous sentons vite dépassé lorsqu’il est question de science. Impression étrange de se retrouver à l’époque de la démocratie balbutiante en France où le peuple, sans éducation, sentait intuitivement ce qui était bon pour lui mais se trouvait incapable de formaliser ce qu’il voulait.

Pourtant, si nous voulons redonner au débat politique ses lettres de noblesses, il me paraît impensable de ne pas donner les éléments de réflexions nécessaires au peuple. Toute la difficulté est d’essayer d’aborder les sujets sans affects, de faire l’effort de comprendre les arguments de chacun et surtout d’être simple sans être simpliste.

C’est mon ambition pour ce cycle de chroniques.


Références :

  1. Gilles Paquet – Gouvernance restaurée pour le nouveau millénaire (2010)
  2. Le Débat, n°164, mars-avril 2011 – Autour de Vers une démocratie écologique de Dominique Bourg et Kerry Whiteside

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