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Une vue excentrée » 2011 » mai

Une vue excentrée

Regards de la périphérie

Archive for mai, 2011

Domination et séduction : l’illusion collective

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olivier_anthore on 22nd mai 2011

« Il aidait ses amis jusque dans leurs entreprises injustes » Plutarque – Vie d’Agésilas

Il y a des événements auquel il est difficile d’échapper et après tout tant mieux. L’arrestation du président du FMI au motif d’une agression sexuelle fait partie de ces événements.

Entendons nous tout de suite sur quelques points : je n’ai aucune information me permettant de mettre en doute la version de la présumée victime ou du présumé coupable. Je reste donc dans l’expectative avec la seule certitude qu’il s’est passé quelque chose dans cette chambre ce samedi midi et que seul un long, et pénible, procès sera capable d’en donner une version qui tienne.

Ce qui a été d’entrée de jeu troublant dans cette affaire ce furent les réactions. Passe encore que les Strauss-Khanien fanatiques défendent bec et ongles leur futur ex-candidat. Mais entendre une autorité morale comme Robert Badinter, ou intellectuelle comme Sylviane Agacinsky se focaliser sur le traitement de Dominique Strauss-Khan, oubliant la femme de chambre, a quelque chose de troublant. Passons aussi sur les réactions quasi ordurières de messieurs Lang et Khan. L’hémiplégie est inquiétante de leur part que l’on se sent obligé de rappeler que si elle dit vrai ce qu’elle a subit est infiniment pire

D’entrée de jeu, M. Strauss-Khan nous a été présenté comme un grand séducteur, un homme à femme, et donc certainement pas comme un violeur. Seulement la légende du grand séducteur s’étiole petit à petit. Sans fouiller dans les poubelles, on peut rappeler le billet de  Jean Quatremer, journaliste à Libération, qui le classait dans les dragueurs lourds. Cet billet avait entraîné des pressions de l’entourage de M. Strauss-Khan pour qu’il le corrige. On est déjà loin du grand séducteur mais pas dans le violeur. L’autre point troublant est la fameuse lettre de la jeune femme avec laquelle M. Strauss-Khan a eu son aventure au FMI. Tout en louant sa grande compétence, elle signalait quelle avait fini par céder à ses avances suite à son agressive insistance et de son utilisation de sa position hiérarchique.

Là le portrait change radicalement, nous ne sommes plus devant un grand séducteur mais quelqu’un qui utilise sa position de pouvoir pour arriver à ses fins.

Cette lettre a entraîné des mesures strictes au FMI. La mesure la plus symbolique a été qu’il ne devait plus rester seul avec une femme dans les bureaux du FMI porte fermée. Le sketch un peu lourd de Stéphane Guillon apparaît dès lors comme en dessous de la réalité. Il était donc de notoriété publique que M. Strauss-Khan avait un problème avec les femmes.

Alors pourquoi cette cécité collective ? Car Dominique Strauss-Khan présidentiable, que nous votions ou pas pour lui, nous y avions tous cru.

L’accusation facile serait de tout mettre sur le dos des journalistes. Ils ont été très léger c’est un fait mais nous ? Voulions nous qu’ils creusent plus? Je ne crois pas : les Français ont une représentation de la séduction trop lié au pouvoir pour se formaliser de ces excès là.

Rappelons nous que nous sommes dans un pays où une femme se fait violer tout les quart d’heure et où très peu porte plainte. Pourquoi ?

Parce que dans notre culture, c’est normal qu’une femme dise non et que l’homme n’en tienne pas compte. Parce que chez nous quand un prof d’université met la pression sur une de ses élèves, ou un chef sur une de ses subordonnées, pour coucher avec elle, nous classons ça plus aisément dans la séduction, ou la drague, que dans le harcèlement.

Très rapidement on assimilera un violeur à un pervers, or un violeur c’est un peu monsieur tout le monde hélas. Pour vous en convaincre, représenter vous le nombre de femme violée chaque année en France : 75 000 femmes. Imaginez-vous que nous serions dans un pays où autant de pervers serait en liberté ?

La plupart sont des monsieur tout le monde qui n’ont pas su s’arrêter. Le taux de récidive faible, quoi qu’on essaye de vous faire croire, de ce genre de criminels le montre assez clairement. Une fois les idées bien remise en place, ils ne recommencent pas. Nous pourrions alors regretter que l’apprentissage du respect ne se soit pas fait avant pour éviter ce gâchis de deux vies : celui de la victime et du coupable.

J’aimerai citer la très belle phrase de Denise Bombardier à propos de cette affaire : « Réalisez vous que le silence ne profite qu’aux puissants ? » Cette phrase est sans doute la plus juste que nous puissions dire sur cette affaire. Le silence, le fait de laisser passer des attitudes de plus en plus déplacées, aide à laisser croire que l’on peut tout faire et que tout est acceptable.
Denise Bombardier par franceinter

J’en viens à espérer que cette affaire aide chacun à faire cet examen de conscience et à rompre le silence. Qu’au moins cette affaire apporte du positif à notre pays.

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Identité et construction européenne

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olivier_anthore on 14th mai 2011

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens.

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique  et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France. Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de la rendre possible.

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens. 

 

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

 

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

 

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

 

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

 

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

 

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

 

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

 

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique  et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

 

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

 

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

 

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

 

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

 

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France ; Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de le rendre possible.

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens.

 

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

 

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

 

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

 

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

 

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

 

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

 

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

 

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

 

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

 

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

 

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

 

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

 

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France ; Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de le rendre possible.

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De la corrida et du meurtre animal

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olivier_anthore on 11th mai 2011

La corrida a été mise au patrimoine culturel immatériel de la France. Beaucoup de réactions parfois très virulentes des deux cotés on accueilli cette annonce.

Petite pierre à jeter dans la mare, je voulais donner mon avis sur la question. Je trouve cette pratique profondément immorale car elle compte pour rien le respect du à toute vie.

Je n’ai pas d’argument à la mise au patrimoine. Il s’agit d’une pratique hyper locale, moins de cinq pour cent du territoire, mais le simple fait que des français la considère comme faisant partie de leurs traditions et l’antériorité de la pratique légitime cette inscription.

Cependant, comme le remarquait plaisamment Muriel Marland-Militello députée UMP, ce n’est pas parce que les combats de gladiateur sont une pratique ancestrale qu’il faut continuer à encourager le meurtre dans des arènes.

Car finalement qu’y a-t-il de choquant dans la corrida ? Tous les jours des animaux sont tués dans les abattoirs. Les conditions de mort sont certes beaucoup plus hygiéniques mais je doute que la mort d’un animal même dans ces conditions soit plus jolie à voir.

Mais il faut distinguer la mort donnée par nécessité et la mort donnée par plaisir. Le simple fait de se maintenir en vie implique de devoir tuer. S’il faut vous en convaincre, posez-vous la question de ce qui se passe quand un virus essaye de coloniser votre corps.

Cependant, nous sommes des êtres moraux et il nous incombe de distinguer les cas où la nécessité nous autorise à tuer, pour nous défendre ou nous nourrir, et les cas où cette nécessité n’existe pas. La corrida n’entre pas dans la catégorie des morts données non-nécessaires.

La seule raison qui me pousse à n’en pas demander l’interdiction c’est que cette pratique est en déclin et que l’interdiction risque de lui donner une aura qu’elle ne mérite pas.

Cependant cela ne justifie pas de financer une pratique que la morale réprouve. Et la mise au patrimoine pourrait justement justifier ce financement. C’est simplement inacceptable. Réunir une troupe d’homme pour tourmenter un animal et finalement, après plusieurs minutes de souffrances, le tuer n’est pas précisément ce que j’appellerai une bonne utilisation des fonds publics.

Certes la corrida fait partie de notre histoire, voir du patrimoine culturel de l’humanité, via Picasso, Hemingway et Manet. Que l’art soit capable de la magnifier, n’est ce pas finalement le propre de l’art ? Devrons-nous justifier les répressions des mouvements démocratiques au prétexte des magnifiques peintures de Francisco de Goya ?

Nous devrions laisser la corrida s’éteindre doucement et sans regrets comme une pratique issue d’un passé lointain. Vouloir la protéger, c’est se tromper entre la victime et le bourreau.

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Sondage et centrisme : Bayrou reprends la main

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olivier_anthore on 9th mai 2011

J’avais déjà dans un billet précédent tout le bien que je pensais de la déclaration d’indépendance de M. Borloo. Il semblerait qu’après l’effet d’annonce la crédibilité centriste du sieur commence à s’étioler aux yeux des Français.

Je viens de recevoir un sondage réalisé par l’Ifop pour le compte de France Soir avec une question qui a été constamment posée depuis Novembre 2010 lors de cinq enquêtes différentes :  « Parmi les personnalités politiques suivantes, laquelle selon vous, incarne le plus les idées et les valeurs du Centre ? »

Déjà, je souhaiterai évacuer un point qui m’agace avec ce genre de question. En effet, bien rare sont les gens qui, si vous les interpeller dans la rue, seront capable même de manière caricaturale de vous dire ce que sont les idées et les valeurs du centre. Très rapidement ce qui ressort est plus une focalisation sur la personne que sur ses valeurs. Personne n’est pour ou contre le centre mais, bien plus souvent, pour ou contre Bayrou ou toute personne se réclamant du centre. Ça n’a l’air de rien mais c’est une quasi-révolution dans le monde centriste. Jacques Julliard, parlant de Bayrou dans la revue Le Débat[1], disait qu’il avait « gaullisé » le centrisme en mettant en avant cet engagement de l’homme dans une action singulière.

Ce sondage prends alors du sens car il permet de voir qui, dans cette optique, est capable de porter un projet qui ne soit pas liés aux idéologies de droite et de gauche.

Venons en maintenant au résultat. Après avoir accusé le coup de la déclaration « d’indépendance » de M. Borloo (décidément j’ai du mal à me faire à cet oxymore), François Bayrou reprends la main. Cela se joue encore dans un mouchoir de poche, 37% pour Bayrou et 33% pour Borloo avec une marge d’erreur de 2,8 points, mais la dynamique semble s’inverser.

Autre point intéressant, c’est qu’au moins 4% des personnes interrogées ne se prononcent pas. C’est le plus haut score des indécis depuis Novembre 2010. Cela montre qu’il reste encore à convaincre.

Pour les autres noms proposés, de Villepin (19%) et Morin (6%), la descente continue avec plus ou moins de résistance mais toujours avec une belle constance. Cela sous-entend que si l’année prochaine quelqu’un devait représenter le centre, cela devrait se jouer entre Bayrou et Borloo.

Regardons les chiffres un peu plus dans le détail. Un sondage n’est pas intéressant que dans son chiffre brut, il est aussi intéressant de le lire dans la répartition qui est faite entre les différentes catégories possibles.

Pour la répartition entre hommes et femmes, peu de choses à dire sinon qu’apparemment les hommes hésitent plus facilement à départager Bayrou et Borloo : un point d’écart seulement. Pour les femmes, par contre, c’est beaucoup plus net : 7 points d’écarts entre les deux. Il semblerait que M. Borloo ait plus de mal à être crédible pour l’autre moitié du ciel.

Là où les choses commencent à être intéressantes, c’est la répartition par classe d’age. Si Bayrou fait systématiquement mieux que Borloo pour les classes d’ages en dessous de 50 ans,entre 35 et 7 points d’écarts selon la classe, Borloo fait mieux pour les plus de 50 ans, entre 16 et 9 points. En recoupant avec les proximités politiques et les vote à la présidentielle de 2007, on s’aperçoit que Borloo représente le centrisme pour les conservateurs ! Les mauvaises langues diront que ce n’est guère difficile au vu de la dérive actuelle de l’UMP : il lui a suffit de ne pas bouger depuis 2007 pour se voir déporter au centre.

Bayrou peut de plus compter sur la fidélité des sympathisants Modem pour qui massivement il reste   plus crédible que Borloo, 17 points d’écart.

De son coté Borloo tente de se relancer via la confédération des centres mais, patatras !, son ami Morin casse tout de suite la vision centriste en la positionnant en concurrente de l’UMP. Je serais presque tenté de lui rappeler la fameuse prière d’Henri IV, le jour de son couronnement : « Mon Dieu, protégez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ! ». Gageons que les Français ne mettrons pas longtemps à séparer le bon grain de l’ivraie.

Il existe un chemin, ardu certes, pour une nouvelle voie mais il faut de la volonté et de la sincérité pour s’y engager. Et les Français réaliseront vite qu’un seul en est capable : François Bayrou.

[1] Sarkozy et les forces politiques françaises – Marcel Gauchet, Jacques Julliard – Le Débat N°161 Septembre – Octobre 2010

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Apprendre les langages informatiques comme une langue ?

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olivier_anthore on 6th mai 2011

Ce billet est une réaction à la tribune de Mehdi Benchoufi et d’Éric Legrandic parue dans le Monde « Inscrire les langues informatiques dans les programmes scolaires ». Le Monde n’autorisant les commentaires qu’à ses abonnés, j’ai envoyé ce texte à un des auteurs et je le publie sur mon blog.

La première chose qui m’a étonné, pour dire le moins, est la confusion apparente qui est faite entre langage et langue. Je voudrais proposer deux définitions pour expliquer mon étonnement.

Un langage informatique est un ensemble de mots-clés univoque (un mot n’a qu’un sens) destiné à agir sur une machine. Un langage informatique est certes doté d’une grammaire, peut s’enrichir de mots spécifiques par la création de fonctions, même dans certains cas voir un mot changer de sens avec le supersede autorisé dans certains langages.

Une langue est un langage naturel c’est à dire un ensemble de mots qui peuvent être multivoque destiné à interagir avec quelqu’un, ou quelque chose.

Je vois dans l’opposition entre les deux qui est faite dans cette tribune une opposition artificielle qui ne peut avoir d’autres buts, je l’espère, que de provoquer un débat.

De quel débat est il alors question ? Il semblerait que les auteurs veulent pointer le retard français au niveau technologique. Mais de quel retard est il question ? Car si retard il y a, en l’occurrence il n’est fait état que du retard dans le numérique. Notre pays peut s’enorgueillir d’une avance certaine dans quelques domaines mais il serait épuisant et vain d’être en avance partout. Quand on est la cinquième puissance économique mondiale et qu’on ne s’inscrit pas dans un ensemble plus vaste, en clair européen, il faut faire des choix.

Si l’on regarde les derniers résultats de l’enquête PISA, il est d’ailleurs beaucoup significatif de constater le recul constant des résultats en science des élèves français. Ceci est même sensible sur les mathématiques, matières devenues honnies comme étant porteuses de sélection après avoir été considérée comme l’honneur de l’esprit français.

De même que les mathématiques ne méritaient ni tant d’honneurs ni son indignité actuelle, il serait d’une efficacité douteuse de réduire, dès le plus jeune age, l’informatique à travers le langage à un apprentissage de base au même sens que l’éducation civique.

Tout au plus en feront nous un langage mort avant d’être né. En effet, la force de ce langage est la capacité qu’il donne à agir dans un but donné. Mais quels buts peuvent être fixé à l’élève si au départ on donne lui donne pas la possibilité de le comprendre ? Définir un but cela demande de la culture qu’elle soit scientifique ou littéraire.

Pour conclure, je rappellerai à ceux qui on vu le film « The Social Network » que la grande force de Marc Zuckerberg n’a pas été de coder Facebook, mais de définir ce qu’il devait être et d’établir sa stratégie de diffusion. Le codage a été laissé à un obscur programmeur dont la présence fantomatique est vite évacuée dans le film. Et ce n’est pas un hasard.

Les « pisseurs de codes » sont rarement les héros de l’innovation. Une leçon à ne pas oublier si on veut compenser un retard.

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3ème rencontre des marianne de la diversité : un promesse trahie ? (3/3)

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olivier_anthore on 4th mai 2011

Dernière partie de mes réflexions sur les rencontres des Marianne de la diversité.

Dans ce retour au religieux, parfois radical,que l’on peut constater même en France, ne faut il pas voir là les conséquence d’une promesse trahie ? Promesse d’une libération de la femme qui se transforme en asservissement de l’individu par l’économie et son instrumentalisation du désir.

Je parle d’asservissement par l’économie pour faire référence à une société où ce qui devient le seul critère déterminant de sa position sociale est son patrimoine et sa capacité à acheter. C’est le propre d’une société de consommation telle que nous la vivons en occident.

Je parle d’instrumentalisation du désir quand les modèles de ce qui est désirable ramène de manière systématique au besoin de consommation. Le désir est utilisé pour diriger l’acte d’achat mais le fait d’être soi-même un objet de désir des autres est érigé en impératif. Ceci se voit particulièrement à travers les impératifs esthétiques mais aussi par les impératifs de possessions matérielles.

Pour conclure, une dernière citation de cette soirée « il faut se battre car la laïcité et l’égalité n’ont pas la force du naturel ». J’ai toujours du mal à parler de « naturel » dans une société humaine. Il y a pour moi ce qui couvre les besoins et ce qui s’y oppose. Une société n’est que la résultante de cette tension entre ces deux pôles.

La confusion est souvent entre l’indifférenciation et l’égalité. Effectivement, ce qui n’est pas « naturel » c’est de considérer une femme comme un homme. Mais les considérer de manière égale n’est pas les confondre. Être considéré selon ce qu’on est capable de faire et non selon l’opinion que l’on a de nous, c’est la base de la liberté de chacun : hommes et femmes.

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3ème rencontre des marianne de la diversité : une laïcité désirable ? (2/3)

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olivier_anthore on 3rd mai 2011

Deuxièmes parties de mes réflexions suite aux rencontres des Marianne de la diversité.

Une autre question c’est qu’est ce qui a pu rendre la laïcité désirable en France et aussi incompréhensible ailleurs. En effet, Olga Trostiansky signalait, lors de son intervention, la difficulté de faire comprendre le concept de laïcité « à la française » même parmi les autres pays européens.

Classiquement, l’émergence du concept de laïcité en France est lié aux guerres de religion et à la mise en place des édits de tolérances. Mais l’Allemagne a connu des guerres de religions aussi dévastatrices que la France et n’a pas la même conception de la laïcité. Joseph II a édicté un édit de tolérance dans toutes les possessions des Habsbourgs (Pays Bas, Belgique, Autriche et Hongrie) et pourtant là aussi la conception de la laïcité n’est pas la même.

Faut il y voir un effet de notre centralisme ? En effet, l’Allemagne n’existait pas en tant qu’entité politique unitaire à l’époque de la guerre de trente ans. Le Saint Empire romain germanique dans lequel l’Allemagne actuelle était incluse, se caractérisait par une grande latitude des princes à gérer chacun leurs affaires. La solution apparaissait alors, jusqu’à Joseph II, de considérer que le prince faisait la religion de son état. Catholique ou Luthérien, selon la religion du prince (cujus regios, ejus religio).

L’unification les a conduit à trouver un modus vivendi loin de notre vision de ce qu’est la laïcité. Ce modus vivendi peut se résumer à ce que l’état fédéral continue de maintenir les positions acquises des différentes religions allemandes en leur reversant à travers l’impôt les subsides que leur versait les princes.

Finalement aurions nous eu la laïcité si nous n’avions pas été un seul royaume sous un seul roi ?

Pour les pays arabo-musulman, la question est différente puisqu’il n’y a plus eu de guerre de religion depuis les croisades. C’est d’ailleurs tellement sensible que c’est systématiquement le concept qui revient dans les esprits des extrémistes musulmans quand ils sont confrontés à une autre religion.

Une réflexion de Mme Kriegel m’a alors particulièrement interpellée :  « je pense qu’il y a une dimension universelle à la laïcité française »

En effet, selon elle, certaines idéalités sont nées d’un particularisme mais ont réussi à devenir universelles. Par exemple les mathématiques sont indiennes, arabes et grecques mais maintenant elles sont devenues universelles.

En y réfléchissant, je suis vite arrivé sur le constat que ce qui a rendu les mathématiques universelles c’est qu’elles ont une dimension profondément désirable. En effet, les mathématiques donnent une capacité de maîtrise à ceux qui les utilisent sur leur environnement. Alors la question vient de savoir en quoi la laïcité est elle capable de se rendre désirable ?

Pour reprendre l’exemple du monde arabo-musulman, cette question se pose de manière particulière devant le fait que de nombreuses femmes éduquées se sont remises à porter le voile et à tourner le dos à la modernité occidentale. Elles ne tournaient pas nécessairement le dos à la laïcité mais de fait la laïcité faisait partie de ce qu’elles rejetaient.

Cujus regio, ejus religio

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3ème rencontre des marianne de la diversité : du gros mot de vertu (1/3)

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olivier_anthore on 2nd mai 2011

Vous trouverez dans cet article la première partie d’un billet que j’ai préféré découper en trois parties pour le rendre plus agréable à lire.

J’ai eu le grand plaisir d’être invité mercredi 27avril à l’assemblée nationale pour assister aux troisièmes rencontres des Marianne de la diversités. A l’initiative de Mme Fadila Mehal, des personnalités marquantes invitées ont débattues entre elles et avec la salle sur le lien entre laïcité et émancipation des femmes. L’ensemble des débats était intéressant, j’ai eu cependant envie de réfléchir sur des aspects que le manque de temps n’ont pas permis d’aborder.

En effet, lors des débats, j’ai très souvent pensé aux mots de vertu et de désir.

Ces mots, souvent contradictoire dans notre esprit, me semblent pourtant liés, et même noués, dans le sens où ils peuvent expliquer une partie des problématiques actuelles.

Parmi les intervenantes, j’ai été très impressionné par les interventions de Mme Blandine Kriegel. Tout d’abord par le lien qu’elle faisait entre laïcité et émancipation des femmes. Elle reconnaissait qu’en soit les religions n’avaient pas une vocation à l’asservissement des femmes, mais elle pointait aussi qu’elles composaient très bien avec les archaïsmes des sociétés existantes. Parmi ces archaïsmes était le maintien  de l’état de sujétion des femmes. La laïcité apparaissait comme la voie rapide de sortie de cette sujétion.

En l’écoutant, ma première interrogation s’est faite sur le lien entre laïcité, liberté des femmes et   moralité sans oublier le gros mot de vertu.

Cette réflexion m’est venue en me souvenant de l’insistance de Robespierre sur l’impératif de vertu. A ce moment, l’État français connu sa première tentative de se détacher de la religion d’état qu’était devenu le catholicisme. Il semblait à ce moment que pour quelqu’un comme Robespierre la sortie du religieux laissait la porte ouverte à un néant redoutable. C’est ce qui justifia entre autre la création du culte de l’être suprême et de la vertu.

Plus tard lors du XIXème siècle, la tentative de mettre en place un culte alternatif à la religion chrétienne est restée même estompée. Cette trace se retrouve dans la canonisation laïque de Pasteur entre autres. Tout se passait comme si l’abandon d’une morale transcendante devait s’accompagner par l’établissement d’une morale publique pour tenir ensemble tous les membres de la société.

Ceci ne pouvait se maintenir que si un besoin existait. La question qui se pose est alors si ce n’est pas la négation de ce besoin de morale et de vertu qui pose aujourd’hui problème à une partie de la population quand on parle de laïcité.

Pour préciser, ce qui choque et pose problème serait le relativisme moral confondu avec la laïcité.

Or, la laïcité pour exister ne peut pas être un relativisme moral. En effet, l’espace public ne pourrait alors plus exister. Chacun voulant conformer l’espace publique à sa vision du moral, il n’y aurait plus de partage possible et donc plus d’espace public.

Mais, comme témoignait Fawzia Zouari, c’est pourtant à ce relativisme que les adversaires de la laïcité tentent de la ramener. Elle citait l’exemple d’un imam expliquant que la laïcité signifiait mariage homosexuel. Ce qui était en jeu là n’était pas la valeur de ce type de mariage mais la volonté de confondre laïcité avec la mise à bas de tous repères ce qui est la conséquence du relativisme moral.

Il m’apparaît qu’un des points délaissés, et qui devrait servir de base à l’institution de la laïcité, est l’établissement de cette morale public. Pris de ce point de vue, l’émancipation de la femme ne doit qu’accidentellement à la laïcité : elle doit beaucoup plus au rétablissement de la femme dans la plénitude de ses droits moraux vis à vis des hommes.

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