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Une vue excentrée » Réflexions

Une vue excentrée

Regards de la périphérie

Archive for the 'Réflexions' Category

Que se passe-t-il en Syrie ?

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olivier_anthore on 10th février 2012

Un massacre lent, méthodique, sadique d’une ville entière, la ville de Homs se déroule sous nos yeux. Sous nos yeux car le régime Syrien ne se cache même plus. Au contraire, il semblerait qu’il ait décidé de montrer ostensiblement sa capacité à massacrer.

Rappelez-vous que c’est sur la possibilité d’un tel massacre à Misrata en Lybie que nous sommes intervenus.

Et là ? Rien.

Ou si peu. En fait, la Russie mis son veto à la dernière résolution. Pourquoi ? Pour beaucoup de raisons. Car, finalement, cette élimination systématique et impitoyable d’une ville entière ne heurte que les sentiments humains pas les États.

La Russie défend ses intérêts, ou ce qu’elles croient en tenir lieu. Une base, un régime favorable. Mais elle n’est pas la seule à jouer sur le dos du peuple Syrien. La résolution rejetée n’était pas exempt de critiques. Et surtout le précédent Libyen et les libertés prisent avec la parole donnée, ont de quoi refroidir des États autoritaire peu favorable à toute démocratie.

Mais, me direz-vous, pourquoi aiderions-nous un peuple qui a toute les chances de se réfugier dans l’islamisme comme l’ont fait les pays récemment libérés ?

Si vous avez regardé les images, la réponse viendra naturellement. Ce que nous voyons là à l’œuvre est la même folie meurtrière qui a présidée à l’anéantissement de Varsovie et de Guernica. Nous, Européens, savons ce que ces mots veulent dire. Nous, Européens, savons ce qu’il en coûte de laisser faire.

Alors intervenir militairement sans mandat de l’ONU ? C’est une très mauvaise solution.

L’Armée Libre de Syrie serait alors assimilée à des collaborateurs de puissances étrangères. Leur donner les moyens de se battre, ce que nous n’avions pas fait pour les républicains espagnols, serait sans doute préférable.

Mais, face à l’armement de ceux resté encore fidèle à la famille Hassad, ce ne sera sans doute pas suffisant. Il faudra au moins faire intervenir l’aviation.  Et les pilotes qui oseront le faire n’auront pas une partie facile. La famille Hassad n’a pas que des obus pour les civils mais une collection complète d’armes anti-aérienne russe.

Alors intervenir quand même ? Envers et contre tout sachant que ce sera une vraie guerre ? Sachant que l’ONU n’autorisera jamais cette action ?

Je crois qu’il arrive un moment où le seuil de l’insoutenable est franchi et que seule la conscience doit être notre guide. Après avoir entendu les témoignages, après avoir vu les images, et surtout avoir constaté jour après jour le cynisme du régime de Damas, un acte doit être posé. Un acte fort, indiscutable, un message qui fasse comprendre que l’inacceptable est atteint que chaque enfant massacré à Homs aura un prix.

Liens intéressants :

Une vidéo prise du coté de l’armée du régime qui date du mois d’août

Chronique de Bernard Guetta : le Guernica multiplié par 6 de la Syrie

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Ces nuits terribles d’Octobre 61

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olivier_anthore on 18th octobre 2011

Une démocratisation effective peut toujours se mesurer à ce critère essentiel la participation et l’accès aux archives, à leur constitution et à leur interprétation

Jacques Derrida – Mal d’archives

 

Hier soir je me suis rendu à l’avant première du documentaire de Yasmina Adi, « Ici on noie des Algériens » organisée par les sections de Créteil et Bonneuil de la LDH.

Le parti pris de ce film est de ne montrer que la répression consécutive aux manifestations du 17 et 19 octobre 1961. Le bilan officiel de cette répression peut faire rire ou pleurer : entre 2 et 30 mort selon la période. Il suffit de réaliser que la préfecture de la Seine a ouvert pas moins de 60 informations judiciaires suite aux cadavres trouvés dérivants pour se dire que ces bilans sont au mieux des farces cyniques et au pire complices.

Ce film est dur. Pas nécessairement dans les images mais dans ce qu’il remonte à la surface à travers la parole des témoins. Le témoignage d’une voix si douce et brisée par l’émotion, après toutes ces années, d’une femme dont le mari a disparu probablement embarqué dans les ratissages a de quoi remuer au plus profond. Sa recherche éperdue du père de ses enfants, l’aide vaine de ses voisins et le mépris gêné des autorités de l’époque, rien ne ressemble à ce que nous pouvons aimer de la France.

Le pire de cette affaire est que la répression n’avait pas commencé pour ces manifestations mais qu’elles ont été l’occasion de l’amplifier jusqu’à un degré inouï en France métropolitaine.

Combien de mort ? 60, 200, 400 ? Difficile de dire faute d’archives à confronter. Car le problème est bien là finalement. La plupart des acteurs de ces événements sanglants sont couverts par les amnisties mais les familles des disparus ne peuvent toujours pas savoir ce qui est vraiment arrivé à leurs proches.

Les archives ont été partiellement ouvertes mais il pèse un soupçon fort de « nettoyage ». Par exemple, il serait intéressant de savoir ce que sont devenus les archives de la brigade fluviale de cette époque. Sont elles vraiment perdues comme certains l’affirment ? Ce serait une faute inexcusable de l’administration française.

Car, des traces, il y en a forcément. Pour déployer autant de forces de sécurités, il y a des plans opérationnels, des ordres de déploiement. On peut donc savoir quelles unités ont été déployées et où. On peut aussi savoir quelles armes et quelles quantités de munitions ont été distribuées et à qui. On peut aussi savoir combien de munitions ont été rendues…

Enfin, puisque la plupart des acteurs sont encore là et ne peuvent plus être inquiété, la France se grandirait à mettre en place une commission vérité et réconciliation. Appuyé sur les archives, couvert par les amnisties, rendre aux familles ce minimum de savoir quand, où et pourquoi leur proche leur a été enlevé.

Ne fus-ce que pour la mémoire de Fatima Bédar, 15 ans, dont le corps fut retrouvé flottant dans le canal Saint-Martin. Plus jeune victime recensée de ces nuits terribles d’Octobre 61.

Pour aller plus loin :

Le site du film avec la bande annonce, des interviews et surtout des repères chronologiques qui remettent bien le film dans son contexte (je regrette que le film ne le fasse pas assez) : http://www.icionnoielesalgeriens-lefilm.com/

La page Facebook du film pour tous les événements autour : http://www.facebook.com/17octobre1961

 

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L’exécution de Troy Davis

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olivier_anthore on 22nd septembre 2011

Troy Davis a été exécuté cette nuit. Par cette étrange raison qu’on appelle l’empathie, la mort de cet étranger m’a touché. Je ne savais pas s’il était opportun d’en parler. Après tout que peuvent maintenant réparer les mots ?

Mark Mc Phail, policier tué à une station de bus, était amèrement pleuré par sa famille. Maintenant, la famille de Troy Davis, accusé et condamné pour ce meurtre, pleure la mort de Troy. Une vie pour une vie ? Non. Deux morts, deux familles qui pleurent la mort de celui qui leur a été arraché.

« Œil pour œil et le monde finira aveugle » disait Gandhi.

Il a donc été exécuté à 23h08 heure locale. Et ce devant la famille du policier tué. Jusqu’au bout il a clamé son innocence, jusqu’au bout il a imploré la clémence du Seigneur sur ceux qui lui donnait la mort.

Alors, devant cette absurdité du monde que faire ? Que dire ? Une parole ou un acte rendront ils le policier Mc Phail à ses deux enfants et à sa femme ? Non. Comme rien ne pourra plus réparer le mal fait à Troy Davis. Ce qui serait définitivement horrible, c’est que l’innocence, proclamée par beaucoup, de Troy soit avérée.

Alors, encore une fois, pourquoi parler devant cette absurdité de la peine de mort et notre impuissance à faire évoluer ceux qui la pratique ?

Depuis ce matin je me retournai cette question quand j’ai entendu la voie calme et lumineuse de Mme Sandrine Ageorges-Skinner.

Sandrine Ageorges-Skinner par franceinter

Son mari est condamné à mort au Texas

Cette dame m’a rappelé cette vérité simple, cette évidence qui m’est venue à l’esprit, le silence tue plus surement que l’impuissance.

Elle nous rappelle que les États tuent encore et pas qu’au États-Unis et que même si on ne peut plus rien pour Troy Davis, Lawrence Brewer et Alireza Molla-Soltani d’autres attendent d’être exécuté.

Alors je résignerai les pétitions d’Amnesty. Sans hésiter, sans me poser la question de l’innocence ou de la culpabilité du condamné. Je continuerai à dire que partout, et en toute circonstance, aucun état au monde ne doit s’arroger le droit de vie et de mort sur ses citoyens.

Je sais le malaise de certains devant le bruit fait sur un cas particulier comme celui de Troy. Mais, si personne ne crie jamais, c’est le silence et la mort qui gagneront.

Merci Mme Ageorges-Skinner de nous rappeler ces vérités simples.

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Domination et séduction : l’illusion collective

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olivier_anthore on 22nd mai 2011

« Il aidait ses amis jusque dans leurs entreprises injustes » Plutarque – Vie d’Agésilas

Il y a des événements auquel il est difficile d’échapper et après tout tant mieux. L’arrestation du président du FMI au motif d’une agression sexuelle fait partie de ces événements.

Entendons nous tout de suite sur quelques points : je n’ai aucune information me permettant de mettre en doute la version de la présumée victime ou du présumé coupable. Je reste donc dans l’expectative avec la seule certitude qu’il s’est passé quelque chose dans cette chambre ce samedi midi et que seul un long, et pénible, procès sera capable d’en donner une version qui tienne.

Ce qui a été d’entrée de jeu troublant dans cette affaire ce furent les réactions. Passe encore que les Strauss-Khanien fanatiques défendent bec et ongles leur futur ex-candidat. Mais entendre une autorité morale comme Robert Badinter, ou intellectuelle comme Sylviane Agacinsky se focaliser sur le traitement de Dominique Strauss-Khan, oubliant la femme de chambre, a quelque chose de troublant. Passons aussi sur les réactions quasi ordurières de messieurs Lang et Khan. L’hémiplégie est inquiétante de leur part que l’on se sent obligé de rappeler que si elle dit vrai ce qu’elle a subit est infiniment pire

D’entrée de jeu, M. Strauss-Khan nous a été présenté comme un grand séducteur, un homme à femme, et donc certainement pas comme un violeur. Seulement la légende du grand séducteur s’étiole petit à petit. Sans fouiller dans les poubelles, on peut rappeler le billet de  Jean Quatremer, journaliste à Libération, qui le classait dans les dragueurs lourds. Cet billet avait entraîné des pressions de l’entourage de M. Strauss-Khan pour qu’il le corrige. On est déjà loin du grand séducteur mais pas dans le violeur. L’autre point troublant est la fameuse lettre de la jeune femme avec laquelle M. Strauss-Khan a eu son aventure au FMI. Tout en louant sa grande compétence, elle signalait quelle avait fini par céder à ses avances suite à son agressive insistance et de son utilisation de sa position hiérarchique.

Là le portrait change radicalement, nous ne sommes plus devant un grand séducteur mais quelqu’un qui utilise sa position de pouvoir pour arriver à ses fins.

Cette lettre a entraîné des mesures strictes au FMI. La mesure la plus symbolique a été qu’il ne devait plus rester seul avec une femme dans les bureaux du FMI porte fermée. Le sketch un peu lourd de Stéphane Guillon apparaît dès lors comme en dessous de la réalité. Il était donc de notoriété publique que M. Strauss-Khan avait un problème avec les femmes.

Alors pourquoi cette cécité collective ? Car Dominique Strauss-Khan présidentiable, que nous votions ou pas pour lui, nous y avions tous cru.

L’accusation facile serait de tout mettre sur le dos des journalistes. Ils ont été très léger c’est un fait mais nous ? Voulions nous qu’ils creusent plus? Je ne crois pas : les Français ont une représentation de la séduction trop lié au pouvoir pour se formaliser de ces excès là.

Rappelons nous que nous sommes dans un pays où une femme se fait violer tout les quart d’heure et où très peu porte plainte. Pourquoi ?

Parce que dans notre culture, c’est normal qu’une femme dise non et que l’homme n’en tienne pas compte. Parce que chez nous quand un prof d’université met la pression sur une de ses élèves, ou un chef sur une de ses subordonnées, pour coucher avec elle, nous classons ça plus aisément dans la séduction, ou la drague, que dans le harcèlement.

Très rapidement on assimilera un violeur à un pervers, or un violeur c’est un peu monsieur tout le monde hélas. Pour vous en convaincre, représenter vous le nombre de femme violée chaque année en France : 75 000 femmes. Imaginez-vous que nous serions dans un pays où autant de pervers serait en liberté ?

La plupart sont des monsieur tout le monde qui n’ont pas su s’arrêter. Le taux de récidive faible, quoi qu’on essaye de vous faire croire, de ce genre de criminels le montre assez clairement. Une fois les idées bien remise en place, ils ne recommencent pas. Nous pourrions alors regretter que l’apprentissage du respect ne se soit pas fait avant pour éviter ce gâchis de deux vies : celui de la victime et du coupable.

J’aimerai citer la très belle phrase de Denise Bombardier à propos de cette affaire : « Réalisez vous que le silence ne profite qu’aux puissants ? » Cette phrase est sans doute la plus juste que nous puissions dire sur cette affaire. Le silence, le fait de laisser passer des attitudes de plus en plus déplacées, aide à laisser croire que l’on peut tout faire et que tout est acceptable.
Denise Bombardier par franceinter

J’en viens à espérer que cette affaire aide chacun à faire cet examen de conscience et à rompre le silence. Qu’au moins cette affaire apporte du positif à notre pays.

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Identité et construction européenne

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olivier_anthore on 14th mai 2011

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens.

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique  et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France. Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de la rendre possible.

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens. 

 

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

 

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

 

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

 

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

 

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

 

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

 

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

 

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique  et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

 

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

 

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

 

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

 

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

 

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France ; Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de le rendre possible.

Quand l’aventure de l’union Européenne a commencé tout était simple dans les objectifs et rien ne semblait évident dans les moyens.

 

Après deux guerre mondiale qui virent l’effondrement économique et morale du continent européen, après des massacres dont on peine encore aujourd’hui à imaginer l’ampleur et la sauvagerie, l’obsédant cri de ralliement du « Plus jamais ça !» jaillissait de toutes les bouches. L’objectif était clair mais comment y parvenir enfin ?

 

Une poignée d’homme trouvèrent un chemin à travers la C.E.C.A. d’abord, la C.E. ensuite et enfin l’ U.E. Il y eut bien sur des orages et des échecs mais nous avons maintenant un parlement, une certaine coordination des politiques nationales et nous sommes suffisamment sur de nos voisins pour leurs ouvrir largement nos frontières. Toutes choses inimaginables le 8 mai 1945.

 

Oui vraiment autant l’objectif était simple et le chemin compliqué, autant il semble qu’aujourd’hui se soit exactement l’inverse. Nous disposons de moyens pour que tous les pays agissent de concert et dans le respect de chacun mais il semblerait que nous ne sachions plus où aller.

 

La paix nous semble assurée et les orages qui se lèvent parfois semblent tous destiné à s’apaiser à plus ou moins long terme. Mais, vice de lecteur compulsif, j’ai gardé en mémoire un très vieil essai qui portait le nom provocateur « De la prochaine guerre avec l’Allemagne ». De cet essai j’ai gardé en mémoire la thèse de l’auteur qui était de dire que notre rapport avec l’histoire, et notre identité, était diamétralement opposée de chaque coté du Rhin. Il en déduisait de manière assez convaincante que l’ignorance de ce paramètre pouvait inciter nos deux nations à se replier chacun sur sa rive avant de se tourner à nouveau l’une contre l’autre.

 

Que dire maintenant de chaque pays de l’Union alors que nous sommes 27 et que nous avons une histoire commune et nationale aussi riche que compliquée à assumer ? Je serais tenter de voir le début de ce repli dans les coup de canif donné à l’accord de Schengen.

 

La question que je me pose c’est que finalement nous ne savons pas où aller car nous avons perdus de vue qui nous sommes. Qu’est ce qu’être Européen ? Qu’est ce qui fait notre différence par rapport aux autres régions du globe ? Et pas seulement par rapport à l’Amérique du Nord. Et, d’ailleurs, sommes nous réellement différents en tant qu’entité ?

 

Emmanuel Todd ne disait il pas que la structure familiale allemande était plus proche de la structure familiale japonaise que n’importe quelle structure européenne ?

 

A contrario, aucune nation européenne ne peut se targuer d’être née en tant que nation. Chaque nation s’est constituée au bout d’un lent et continu processus d’accumulation d’influence et de population qui se sont ensuite harmonisée. Ce qui nous a permis de nous constituer a été très souvent le partage d’une langue commune. Même si des pays comme le Royaume-Uni, la Belgique et la Finlande sont des contre-exemples plus ou moins heureux de construction continuellement multilingue.

 

Alors seront nous capable de définir une langue commune européenne ? Laquelle ? Une langue inscrite dans notre histoire tourmentée mais qui ne donne pas la prédominance à un état sur un autre. Une langue qui ne remplace pas les langues actuelles mais les complète quand il est nécessaire.

 

Pour ma part, je n’en vois qu’une : le latin.

 

Langue née dans les profondeurs de notre Histoire commune, portée aux quatre coins de l’Europe par l’empire Romain d’abord et l’Église ensuite. Langue rejetée ensuite tellement elle avait été utilisée comme instrument pour asservir par l’ignorance les populations.

 

Mais une langue n’est qu’un outil. Elle ne véhicule que ce qu’on lui demande de véhiculer. Et, je suis persuadé que cette langue peut être la langue de la renaissance Européenne comme l’Hébreu a pu être la langue de la renaissance d’Israël.

 

Il n’y a rien de plus difficile que de définir un destin commun, nous en sommes témoins aujourd’hui en France ; Alors que dire lorsque nous n’avons même pas conscience d’une identité commune ? Cette identité, cette culture commune, nous devons la créé, la partager, la promouvoir et seul un langage commun sera capable de le rendre possible.

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De la corrida et du meurtre animal

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olivier_anthore on 11th mai 2011

La corrida a été mise au patrimoine culturel immatériel de la France. Beaucoup de réactions parfois très virulentes des deux cotés on accueilli cette annonce.

Petite pierre à jeter dans la mare, je voulais donner mon avis sur la question. Je trouve cette pratique profondément immorale car elle compte pour rien le respect du à toute vie.

Je n’ai pas d’argument à la mise au patrimoine. Il s’agit d’une pratique hyper locale, moins de cinq pour cent du territoire, mais le simple fait que des français la considère comme faisant partie de leurs traditions et l’antériorité de la pratique légitime cette inscription.

Cependant, comme le remarquait plaisamment Muriel Marland-Militello députée UMP, ce n’est pas parce que les combats de gladiateur sont une pratique ancestrale qu’il faut continuer à encourager le meurtre dans des arènes.

Car finalement qu’y a-t-il de choquant dans la corrida ? Tous les jours des animaux sont tués dans les abattoirs. Les conditions de mort sont certes beaucoup plus hygiéniques mais je doute que la mort d’un animal même dans ces conditions soit plus jolie à voir.

Mais il faut distinguer la mort donnée par nécessité et la mort donnée par plaisir. Le simple fait de se maintenir en vie implique de devoir tuer. S’il faut vous en convaincre, posez-vous la question de ce qui se passe quand un virus essaye de coloniser votre corps.

Cependant, nous sommes des êtres moraux et il nous incombe de distinguer les cas où la nécessité nous autorise à tuer, pour nous défendre ou nous nourrir, et les cas où cette nécessité n’existe pas. La corrida n’entre pas dans la catégorie des morts données non-nécessaires.

La seule raison qui me pousse à n’en pas demander l’interdiction c’est que cette pratique est en déclin et que l’interdiction risque de lui donner une aura qu’elle ne mérite pas.

Cependant cela ne justifie pas de financer une pratique que la morale réprouve. Et la mise au patrimoine pourrait justement justifier ce financement. C’est simplement inacceptable. Réunir une troupe d’homme pour tourmenter un animal et finalement, après plusieurs minutes de souffrances, le tuer n’est pas précisément ce que j’appellerai une bonne utilisation des fonds publics.

Certes la corrida fait partie de notre histoire, voir du patrimoine culturel de l’humanité, via Picasso, Hemingway et Manet. Que l’art soit capable de la magnifier, n’est ce pas finalement le propre de l’art ? Devrons-nous justifier les répressions des mouvements démocratiques au prétexte des magnifiques peintures de Francisco de Goya ?

Nous devrions laisser la corrida s’éteindre doucement et sans regrets comme une pratique issue d’un passé lointain. Vouloir la protéger, c’est se tromper entre la victime et le bourreau.

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3ème rencontre des marianne de la diversité : un promesse trahie ? (3/3)

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olivier_anthore on 4th mai 2011

Dernière partie de mes réflexions sur les rencontres des Marianne de la diversité.

Dans ce retour au religieux, parfois radical,que l’on peut constater même en France, ne faut il pas voir là les conséquence d’une promesse trahie ? Promesse d’une libération de la femme qui se transforme en asservissement de l’individu par l’économie et son instrumentalisation du désir.

Je parle d’asservissement par l’économie pour faire référence à une société où ce qui devient le seul critère déterminant de sa position sociale est son patrimoine et sa capacité à acheter. C’est le propre d’une société de consommation telle que nous la vivons en occident.

Je parle d’instrumentalisation du désir quand les modèles de ce qui est désirable ramène de manière systématique au besoin de consommation. Le désir est utilisé pour diriger l’acte d’achat mais le fait d’être soi-même un objet de désir des autres est érigé en impératif. Ceci se voit particulièrement à travers les impératifs esthétiques mais aussi par les impératifs de possessions matérielles.

Pour conclure, une dernière citation de cette soirée « il faut se battre car la laïcité et l’égalité n’ont pas la force du naturel ». J’ai toujours du mal à parler de « naturel » dans une société humaine. Il y a pour moi ce qui couvre les besoins et ce qui s’y oppose. Une société n’est que la résultante de cette tension entre ces deux pôles.

La confusion est souvent entre l’indifférenciation et l’égalité. Effectivement, ce qui n’est pas « naturel » c’est de considérer une femme comme un homme. Mais les considérer de manière égale n’est pas les confondre. Être considéré selon ce qu’on est capable de faire et non selon l’opinion que l’on a de nous, c’est la base de la liberté de chacun : hommes et femmes.

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3ème rencontre des marianne de la diversité : une laïcité désirable ? (2/3)

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olivier_anthore on 3rd mai 2011

Deuxièmes parties de mes réflexions suite aux rencontres des Marianne de la diversité.

Une autre question c’est qu’est ce qui a pu rendre la laïcité désirable en France et aussi incompréhensible ailleurs. En effet, Olga Trostiansky signalait, lors de son intervention, la difficulté de faire comprendre le concept de laïcité « à la française » même parmi les autres pays européens.

Classiquement, l’émergence du concept de laïcité en France est lié aux guerres de religion et à la mise en place des édits de tolérances. Mais l’Allemagne a connu des guerres de religions aussi dévastatrices que la France et n’a pas la même conception de la laïcité. Joseph II a édicté un édit de tolérance dans toutes les possessions des Habsbourgs (Pays Bas, Belgique, Autriche et Hongrie) et pourtant là aussi la conception de la laïcité n’est pas la même.

Faut il y voir un effet de notre centralisme ? En effet, l’Allemagne n’existait pas en tant qu’entité politique unitaire à l’époque de la guerre de trente ans. Le Saint Empire romain germanique dans lequel l’Allemagne actuelle était incluse, se caractérisait par une grande latitude des princes à gérer chacun leurs affaires. La solution apparaissait alors, jusqu’à Joseph II, de considérer que le prince faisait la religion de son état. Catholique ou Luthérien, selon la religion du prince (cujus regios, ejus religio).

L’unification les a conduit à trouver un modus vivendi loin de notre vision de ce qu’est la laïcité. Ce modus vivendi peut se résumer à ce que l’état fédéral continue de maintenir les positions acquises des différentes religions allemandes en leur reversant à travers l’impôt les subsides que leur versait les princes.

Finalement aurions nous eu la laïcité si nous n’avions pas été un seul royaume sous un seul roi ?

Pour les pays arabo-musulman, la question est différente puisqu’il n’y a plus eu de guerre de religion depuis les croisades. C’est d’ailleurs tellement sensible que c’est systématiquement le concept qui revient dans les esprits des extrémistes musulmans quand ils sont confrontés à une autre religion.

Une réflexion de Mme Kriegel m’a alors particulièrement interpellée :  « je pense qu’il y a une dimension universelle à la laïcité française »

En effet, selon elle, certaines idéalités sont nées d’un particularisme mais ont réussi à devenir universelles. Par exemple les mathématiques sont indiennes, arabes et grecques mais maintenant elles sont devenues universelles.

En y réfléchissant, je suis vite arrivé sur le constat que ce qui a rendu les mathématiques universelles c’est qu’elles ont une dimension profondément désirable. En effet, les mathématiques donnent une capacité de maîtrise à ceux qui les utilisent sur leur environnement. Alors la question vient de savoir en quoi la laïcité est elle capable de se rendre désirable ?

Pour reprendre l’exemple du monde arabo-musulman, cette question se pose de manière particulière devant le fait que de nombreuses femmes éduquées se sont remises à porter le voile et à tourner le dos à la modernité occidentale. Elles ne tournaient pas nécessairement le dos à la laïcité mais de fait la laïcité faisait partie de ce qu’elles rejetaient.

Cujus regio, ejus religio

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3ème rencontre des marianne de la diversité : du gros mot de vertu (1/3)

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olivier_anthore on 2nd mai 2011

Vous trouverez dans cet article la première partie d’un billet que j’ai préféré découper en trois parties pour le rendre plus agréable à lire.

J’ai eu le grand plaisir d’être invité mercredi 27avril à l’assemblée nationale pour assister aux troisièmes rencontres des Marianne de la diversités. A l’initiative de Mme Fadila Mehal, des personnalités marquantes invitées ont débattues entre elles et avec la salle sur le lien entre laïcité et émancipation des femmes. L’ensemble des débats était intéressant, j’ai eu cependant envie de réfléchir sur des aspects que le manque de temps n’ont pas permis d’aborder.

En effet, lors des débats, j’ai très souvent pensé aux mots de vertu et de désir.

Ces mots, souvent contradictoire dans notre esprit, me semblent pourtant liés, et même noués, dans le sens où ils peuvent expliquer une partie des problématiques actuelles.

Parmi les intervenantes, j’ai été très impressionné par les interventions de Mme Blandine Kriegel. Tout d’abord par le lien qu’elle faisait entre laïcité et émancipation des femmes. Elle reconnaissait qu’en soit les religions n’avaient pas une vocation à l’asservissement des femmes, mais elle pointait aussi qu’elles composaient très bien avec les archaïsmes des sociétés existantes. Parmi ces archaïsmes était le maintien  de l’état de sujétion des femmes. La laïcité apparaissait comme la voie rapide de sortie de cette sujétion.

En l’écoutant, ma première interrogation s’est faite sur le lien entre laïcité, liberté des femmes et   moralité sans oublier le gros mot de vertu.

Cette réflexion m’est venue en me souvenant de l’insistance de Robespierre sur l’impératif de vertu. A ce moment, l’État français connu sa première tentative de se détacher de la religion d’état qu’était devenu le catholicisme. Il semblait à ce moment que pour quelqu’un comme Robespierre la sortie du religieux laissait la porte ouverte à un néant redoutable. C’est ce qui justifia entre autre la création du culte de l’être suprême et de la vertu.

Plus tard lors du XIXème siècle, la tentative de mettre en place un culte alternatif à la religion chrétienne est restée même estompée. Cette trace se retrouve dans la canonisation laïque de Pasteur entre autres. Tout se passait comme si l’abandon d’une morale transcendante devait s’accompagner par l’établissement d’une morale publique pour tenir ensemble tous les membres de la société.

Ceci ne pouvait se maintenir que si un besoin existait. La question qui se pose est alors si ce n’est pas la négation de ce besoin de morale et de vertu qui pose aujourd’hui problème à une partie de la population quand on parle de laïcité.

Pour préciser, ce qui choque et pose problème serait le relativisme moral confondu avec la laïcité.

Or, la laïcité pour exister ne peut pas être un relativisme moral. En effet, l’espace public ne pourrait alors plus exister. Chacun voulant conformer l’espace publique à sa vision du moral, il n’y aurait plus de partage possible et donc plus d’espace public.

Mais, comme témoignait Fawzia Zouari, c’est pourtant à ce relativisme que les adversaires de la laïcité tentent de la ramener. Elle citait l’exemple d’un imam expliquant que la laïcité signifiait mariage homosexuel. Ce qui était en jeu là n’était pas la valeur de ce type de mariage mais la volonté de confondre laïcité avec la mise à bas de tous repères ce qui est la conséquence du relativisme moral.

Il m’apparaît qu’un des points délaissés, et qui devrait servir de base à l’institution de la laïcité, est l’établissement de cette morale public. Pris de ce point de vue, l’émancipation de la femme ne doit qu’accidentellement à la laïcité : elle doit beaucoup plus au rétablissement de la femme dans la plénitude de ses droits moraux vis à vis des hommes.

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Dis moi comment tu te déplace, je te dirai ta catégorie socioprofessionelle

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olivier_anthore on 17th avril 2011

Ce qu’il y a de bien avec l’INSEE c’est qu’elle génère, avec une belle régularité, des études qui donnent envie d’être commentées. Son étude sur les déplacements en Île de France ne déroge pas à cette règle. Les commentaires sont d’ailleurs tellement nombreux qu’il faut en choisir un pour éviter d’embrouiller son lecteur.

Dans un premier temps, mon attention a été attiré sur deux tableaux. Le premier compare la distance parcourue et le temps de parcours selon que l’on soit parisien, habitant de la petite couronne (91, 92, 93, 94, 95) ou de la grande couronne (77, 78). Le deuxième réparti selon la catégorie socioprofessionnelle le mode de transport principal.

 

Quels enseignements peut on tirer de ces deux tableaux ?

 

Tout d’abord que plus vous habitez loin du centre de Paris, plus vous devez parcourir de kilomètres pour aller à votre travail. 8 km de plus en moyenne, pour un temps de parcours de 5 minutes de plus en moyenne, quand vous habitez en grande couronne par rapport à un habitant de Paris intra-muros.

 

Ensuite, que plus vous avez les moyens plus vous pouvez vous permettre de laisser votre voiture au garage au profit des transports en communs. 46% des cadres utilisent les transports en commun en région parisienne mais 31,5% des ouvriers seulement. Les ouvriers utilisent majoritairement la voiture en Île de France.

 

En mettant en résonance ces informations avec d’autres, cela dessine une Île de France où moins vous avez les moyens plus vous êtes contraints pour avoir un cadre de vie agréable,selon vos moyens, de résider loin de votre lieu de travail et, surtout, loin des alternatives à la voiture comme moyen de transports.

 

Confirmation de ce qui c’était dit lors de la tentative d’instauration de la taxe carbone me direz vous ?

 

Oui et avec les chiffres précis pour voir l’impact qu’aurait eu cette idée. Cela confirme aussi un phénomène rarement mis en avant.

 

Nous vivons dans une région qui se désindustrialise, comme le confirme les chiffres de l’emploi du quatrième trimestre en Île de France, et qui impose aux ouvriers qui restent des conditions telles qu’ils se retrouvent fragilisés, entre autres, par le prix du carburant.

 

Ceci est accentué par la tendance à la concentration de l’emploi dans des zones où le coût d’achat des maisons repoussent ceux qui veulent devenir propriétaire loin de leur lieu de travail.

 

La solution définitive serait bien entendu de mettre en place une véritable politique du logement pour permettre l’accession à la propriété des plus modestes proche des zones d’emplois. Il faudrait aussi harmoniser la fiscalité entre les départements franciliens qui font que les emplois sont à l’Ouest et la force de travail à l’Est.

 

En attendant, on comprends que si l’on veut faire diminuer la part de la voiture, le seul levier est l’amélioration de l’offre de transports en commun. Et que la taxe carbone ne sera qu’une charge supplémentaire sur les ménages les plus modestes tant qu’aucune alternative bon marché aux moteurs à essence ne sera disponible.

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