Notice: register_sidebar est appelée de la mauvaise manière. Aucun id n’a été configuré dans le tableau d’arguments de la colonne latérale "Main Sidebar". "sidebar-1" sera utilisé par défaut. Configurez manuellement id avec "sidebar-1" pour faire disparaître cette notification et conserver le contenu actuel de la colonne latérale. Veuillez lire Débugger dans WordPress (en) pour plus d'informations. (Ce message a été ajouté à la version 4.2.0.) in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3792

Notice: register_sidebar est appelée de la mauvaise manière. Aucun id n’a été configuré dans le tableau d’arguments de la colonne latérale "Right Sidebar". "sidebar-2" sera utilisé par défaut. Configurez manuellement id avec "sidebar-2" pour faire disparaître cette notification et conserver le contenu actuel de la colonne latérale. Veuillez lire Débugger dans WordPress (en) pour plus d'informations. (Ce message a été ajouté à la version 4.2.0.) in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3792

Notice: register_sidebar_widget est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez wp_register_sidebar_widget() à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573

Notice: register_sidebar_widget est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez wp_register_sidebar_widget() à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573

Notice: register_sidebar_widget est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez wp_register_sidebar_widget() à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573

Notice: register_sidebar_widget est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez wp_register_sidebar_widget() à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573

Notice: get_settings est déprécié depuis la version 2.1! Utilisez get_option() à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
Une vue excentrée » liberté

Une vue excentrée

Regards de la périphérie

Un vent nouveau

Posted by
Notice: get_the_author_url est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez get_the_author_meta('url') à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
olivier_anthore on 15th janvier 2011

republique

Il y a des manifestations qu’aucuns démocrates ne peut rater c’est celle où l’on soutient un peuple dans son irrésistible marche vers la liberté. Je ne pouvais qu’aller au rassemblement pour soutenir le peuple Tunisien place de la République.

Surprise réconfortante, la foule était là et pas que de Tunisiens. Les drapeaux de parti bien Français flottaient aux vents. Ces drapeaux étaient générateurs de sourires désabusés de la part des gens venus là soutenir dans un moment de vérité et de souffrance un peuple. Mais enfin c’est, paraît il, un mal nécessaire.

Je me suis étonné du nombre de drapeaux Algérien auprès d’un ami écrivain. Il m’a expliqué alors qu’une autre marche avait fusionnée avec celle soutenant du peuple Tunisien. Cette marche devenait donc une marche de soutien des peuples du Maghreb en lutte pour la justice et la démocratie.

Grâce à cet ami, j’ai pu discuter rencontrer et parler avec des gens avides de « vider leurs sacs ». Je trouvais d’ailleurs que l’ambiance générale de cette manifestation, en dehors des slogans conspuant la dictature, était vraiment tournée vers ce besoin d’une prise de parole populaire. Tous voulaient dire ce que devaient être la Tunisie ou l’Algérie. Parole parfois à la limite de l’élucubration mais paroles libres enfin !

Il y a là comme un immense espoir qui se lève dans un ciel de nuages noirs. Une parole qui prend enfin forme dans un peuple si longtemps et si violemment réduit au silence. Bien sur rien n’est fait et il reste encore beaucoup d’interrogations sur l’avenir.

Une discussion avec une Française de mère Algérienne m’a édifié sur la situation des campagnes Algérienne et la violence sourde qui s’y accumule. Sous pression économique avec la crise, des populations jeunes et assez éduquées pour comprendre la spoliation dont ils sont victimes rongent leur frein. La secousse Tunisienne ne pourrait être qu’un prélude même si le gouvernement Algérien a mieux anticipé ses réponses.

Les souvenirs de la guerre civile doivent continuer aussi à travailler en profondeur cette société meurtrie. Ca pourrait être paradoxalement un élément apaisant : peu sont près à revivre sans frémir les années où on ne savait plus qui tuait et pourquoi.

Enfin, beaucoup d’espoir quand même a recouvert ces inquiétudes et je veux garder cet espoir au cœur. La Tunisie a les moyens intellectuels et humains de réussir la démonstration qu’il n’y a pas de fatalité de la dictature dans un pays Arabe. Cette réussite, démenti flagrant du pessimisme ambiant, montrait aussi qu’on ne construit pas une démocratie avec des armes étrangères mais par la volonté du peuple seule.

« Nul explosif n’est plus puissant que l’âme d’un peuple libre » disait Churchill, j’espère que nous aurons bientôt une nouvelle démonstration de cette maxime.

Posted in Réflexions | 2 Comments »

Le premier Cercle : l’exil intérieur de Jafar Panahi

Posted by
Notice: get_the_author_url est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez get_the_author_meta('url') à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
olivier_anthore on 28th décembre 2010

 » Quand on décrit les prisons, on s’attache toujours à en noircir les horreurs. N’est-ce pas encore pire quand il n’y a pas d’horreurs ? Quand l’atroce naît de la grisaille méthodique des semaines ? Et du fait qu’on oublie que la seule vie dont on dispose sur terre est brisée ?  »

Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne

C’est exactement la réflexion qui m’est venue à l’esprit quand j’ai appris la condamnation monstrueuse dont a été victime Jafar Panahi. En l’empêchant de filmer, de collaborer avec d’autres artistes et de se rendre à l’étranger, le régime des mollahs à rééditer l’exil intérieur si à la mode chez les soviétiques.

Hier comme aujourd’hui, les démocraties se doivent de soutenir les dissidents surtout quand il s’agit d’hommes dont le seul crime est d’être libre.

J’ai appris que France Culture avait lancé une pétition que j’ai bien entendu signée. Je me permets de retranscrire l’appel et de vous donner le lien vers cette pétition que je vous demande de signer par amour de la liberté.

France Culture soutient Jafar Panahi

21.12.2010

Lundi 20 décembre, le réalisateur iranien Jafar Panahi a été condamné à 6 ans de prison, ainsi qu’à 20 années d’interdiction de quitter le territoire et de réaliser des films. Au regard de la justice de son pays, il s’est rendu coupable de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale et propagande contre la République islamique« .

Le cinéaste, dont l’oeuvre a connu de vifs succès à l’étranger, avait soutenu le candidat de l’opposition, Mirhossein Moussavi lors du scrutin présidentiel de 2009, remporté de manière contestée par l’actuel président Mahmoud Ahmadinejad. Ces élections avaient été suivies par un vaste mouvement de manifestations, très brutalement réprimé.

Arrêté début mars, Jafar Panahi avait été incarcéré 88 jours durant à la prison d’Evin, alors même qu’il était invité à participer au jury du Festival de Cannes. Il avait alors entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements qui lui étaient infligés. Le 25 mai 2010, il avait été libéré sous caution.

La pétition

Posted in politique | Commentaires fermés sur Le premier Cercle : l’exil intérieur de Jafar Panahi

Liberté, Liberté chérie

Posted by
Notice: get_the_author_url est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez get_the_author_meta('url') à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
olivier_anthore on 12th novembre 2009

lib_nums

Pour ceux qui ont assisté l’année dernière aux universités populaires du Mouvement Démocrate, le nom de Paul Mathias et son livre sur les libertés numériques ne doivent pas être totalement inconnus.

La thèse de départ de ce livre est assez dérangeante et, rien que pour elle, ce livre mérite d’être lu. En effet, Paul Mathias en bon philosophe s’interroge sur la liberté apparente que semble offrir Internet en analysant les conditions de cette liberté.
Ce qu’il démontre en analysant la construction de l’Internet est que cette liberté est pour le moins relative car Internet s’est construit au fil des ans par le biais de choix plus autoritaires de quelques uns que technique et encore moins par des choix démocratique de tous les utilisateurs.

Bien sur, ces constructeurs de l’Internet n’étaient pas des despotes malfaisants, heureusement d’ailleurs, mais cette analyse écorne singulièrement l’idée d’un Internet nouvelle frontière qui donnerait à tous une liberté inconnue jusqu’alors.

Il montre assez bien selon moi que s’il existe bien une certaine liberté sur le net, cette liberté est relative et fragile. Ce qui peut expliquer la virulence de certains quand l’apparente neutralité du net est remise en cause.

Selon certains, l’apparition du net et de l’ordre d’une quatrième révolution de notre perception de la réalité. Après Galilée, Darwin et Freud, la numérisation de la vie, dont Internet n’est qu’un prodrome, va engendrer un changement radical de notre perception du réel. Comme j’avais essayé de le formaliser dans un billet précédent, le virtuel n’existe pas car tout simplement il est une partie de notre conscience du réel.

A mon sens, ce livre n’est par parfait car l’usage intensif d’un langage technique philosophique peut s’avérer gênant parfois pour bien saisir les subtilités du raisonnement.
Sur la fin j’ai eu l’impression que l’auteur se perdait un peu dans son analyse mais pour autant la question de notre liberté réelle sur Internet et bientôt sur l’Internet des objets est posée.

Ce débat là doit être ouvert de toute urgence.

Posted in Lectures | Commentaires fermés sur Liberté, Liberté chérie

La paille et la poutre

Posted by
Notice: get_the_author_url est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez get_the_author_meta('url') à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
olivier_anthore on 8th septembre 2009

Un petit billet rapide sur un point d’actualité.

Il semblerait que Lubna Ahmed al-Hussein ait été libérée ce qui est une très bonne nouvelle.

Mais, plutôt que conspuer le Soudan et sans justifier une loi qui choque par sa bêtise, j’aimerais que nous regardions la poutre qui est dans notre œil.

Tout d’abord en découvrant que comme le note Jérôme sur son blog, le pantalon est toujours interdit pour les femmes en France. Une autre information intéressante vient de l’émission, « Du grain à moudre » où on apprend que suite à de fortes de pression des sponsors, aucune joueuse de tennis n’a plus joué en short en compétition depuis Martina Navrátilová.

La manière dont les guignols de l’info traitent une joueuse comme Amélie Mauresmo depuis qu’elle a publiquement révélé son homosexualité montre à quel point une femme, sportive qui plus est, n’a pas intérêt à s’écarter de la norme de l’hyperféminité.

Finalement, notre société est tout aussi normative que le Soudan. La différence tient uniquement à ce qu’on utilise des méthodes moins brutales mais, à mon avis, tout aussi détestable.

Plutôt que de nous moquer de la paille dans l’œil de notre voisin…

Posted in Réflexions | 2 Comments »

Les théories de la justices de Will Kymlicka

Posted by
Notice: get_the_author_url est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez get_the_author_meta('url') à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
olivier_anthore on 25th juillet 2009

les théories de la justice

Comme on ne peut pas passer sa vie à colorier des livres, je suis heureux d’écrire que j’en ai lu un. Et un livre de philospohie en plus.

Très souvent en France on résume la philosophie a un questionnement qui tourne autour des sujets du bac. C’est essentiellement des questions sur la science, l’art, la liberté. Sujets important mais pour autant les domaines qu’aborde la philosophie sont beaucoup plus nombreux.

Ce livre est une excellente introduction à un sujet méconnu en France que sont les théories de la justice. Dissipons tout de suite un malentendu : ce livre n’explique pas les théories judiciaire mais expose les différentes théories pour établir une société plus juste.

Will Kymlicka passe en revue les différentes théories en commençant par un grand penseur libéral qu’est John Rawls. Philosophe tellement imposant que quasiment toutes les théories de la justice se sont référé à sa pensée pour la reprendre ou s’y opposer.

Ce que j’ai trouvé passionnant dans ce livre c’est la description détaillée mais avec un véritable souci pédagogique de chaque théorie pour en montrer les tenants et les aboutissants. Kymlicka n’hésite pas à montrer les forces et les faiblesses de chacune de ces théories.

Il met de la clarté et de la distinction là où, surtout en France, on utilise les mots pour obscurcir le discours et rendre incompréhensible les choix politiques.

Car, à mon sens il s’agit là d’un livre à mettre entre toutes les mains des citoyens fatigué d’une vision simpliste dans laquelle on veut les faire entrer bon gré mal gré. Des citoyens qui veulent comprendre où sont les clivages politiques qui peuvent opposer libéraux et libertariens,  qui veulent comprendre ce qu’est une société juste au sens marxiste et communautariens, qui veulent comprendre ce que la pensée féministes remet en cause dans l’organisation de la société actuelle.

Bien entendu ce livre n’est pas parfait. Je noterai deux points pour ma part : un point de vue clairement appuyé sur l’expérience américaines (en particulier pour le chapitre sur le féminisme) et une impasse totale sur l’impact de la crise environnementale sur une société juste.

A lire donc de toute urgence mais en étant conscient que, comme le titre l’indique, cet ouvrage n’est qu’une introduction.

Article intéressant :

Une synthése de la lecture de ce livre par Alain Boyer sur le site Philosophie politique

Posted in Lectures | Commentaires fermés sur Les théories de la justices de Will Kymlicka

…And Justice for all.

Posted by
Notice: get_the_author_url est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez get_the_author_meta('url') à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
olivier_anthore on 20th avril 2009

090215044226168537

S’il vous faut une preuve que la culture occidentale n’est pas un bloc monolithique, les théories de la justice sont de bonnes candidates pour votre démonstration. Tout d’abord une précision sur le sujet, les théories de la justice dont je vais parler ici ne sont pas les théories qui élaboreraient le meilleur système judiciaire mais bien les théories qui fonderaient la société la plus juste possible.

J’ai découvert l’existence de ses théories, complètement par hasard, sur un très judicieux conseil de lecture d’un ouvrage de référence de Will Kymlicka « Les théories de la justice : une introduction ». Appréciant la philosophie en dilettante et n’ayant pas fini de lire ce livre, je ne me permettrais pas d’en faire une analyse très poussée mais, suite à une question, j’aimerais exposer une analyse personnelle sur la différence entre une théorie de la justice libérale et une théorie de la justice libertarienne.

Mon tropisme personnel étant d’envisager les choses d’un point de vue historique, commençons par nous placer à la fin des années 60 dans le monde Anglo-Saxon. A cette époque, l’état providence était triomphant, les syndicats forts même si politiquement le marxisme était rejeté violemment. L’idée de base de ce « welfare state » était qu’il était possible de distribuer également à chacun ce qui lui était nécessaire pour vivre aisément. Les différences raciales commençaient à s’estomper grâce aux mouvements des droits civiques. L’avenir s’annonçait radieux.

Les années 70 ont sonnées le glas de cette vision optimiste des choses. En effet, le non-dit qui permettait à l’état providence de se montrer aussi apte à répondre aux attentes de tous était une période de croissance telle que rarement connue dans l’Histoire, les fameuses trente glorieuses chère à Jean Fourastié. En effet, cet état providence ne pouvait fonctionner que grâce à une croissance forte, croissance elle-même basée sur une consommation d’énergie fossile à bas prix. Les chocs pétroliers eurent raison de cette illusion et, à la fin des années 70, il devint évident qu’il fallait trouver une autre façon de construire une société juste.

Deux raisonnements se sont alors fait face : les libertariens et les libéraux.

Pour les libertariens, il était important de retrouver une croissance car la croissance permettait de créer des richesses qui ensuite devaient être réparties le plus justement possible grâce aux mécanismes du marché.

Pour les libéraux au contraire, il était important de corriger au plus vite les inégalités non mérités afin de garantir à chacun d’avoir une vie conforme à ses choix.

 

Le succès des thèses libertariennes sur les thèses libérales à l’aube des années 80 est principalement du à une alliance de circonstance avec le courant des néoconservateurs. En fait, les libertariens ne sont éloignés des libéraux que par leur analyse sur les moyens pour rétablir la justice dans la société et leur confiance dans la perfection du marché. Contrairement aux néoconservateurs, les libertariens ne sont pas homophobes, ni sexistes, ni particulièrement racistes. Idéologiquement du moins.

Là où les choses se compliquent un peu, c’est que leur croyance dans le marché et la charge en règle qu’ils ont menée contre l’impôt pendant toutes les années 80 ont entrainé une société fondamentalement inégalitaire et dans laquelle les minorités se trouvaient violemment fragilisées. Les néoconservateurs, se basant sur leur analyse de l’illégitimité de l’impôt comme moyen de rétablissement des inégalités non mérités, en ont en effet profité pour justifier les profits et les positions dominantes dans la distribution des richesses non comme un résultat du déséquilibre des situations initiales mais comme un résultat des choix judicieux des acteurs.

Tout ceci donnait une impression de réussite tant que la croissance, basée sur l’abandon entier des protections sociales, était au rendez-vous.

Cette mascarade a maintenant pris fin, comme nous avons pu le voir lors de la crise financière qui a démontré à quel point la société ainsi construite privilégiait le pouvoir économique en place dans la distribution des richesses et non les choix pertinents des acteurs.

Il est amusant de constater en passant que la France après avoir résisté pendant 20 ans aux sirènes libertariennes a finalement fini par céder lors de l’élection de Nicolas Sarkozy.

Cela relance donc l’intérêt des thèses libérales et de la lutte contre les inégalités non mérités. Le problème de ces théories est leur application. En effet, aujourd’hui, le seul moyen de rétablissement des inégalités que proposent aujourd’hui ces théories libérales est l’impôt. Or, si l’impôt permet éventuellement de rattraper certaines inégalités sur la santé et l’éducation il ne peut suffire à tout.

En effet, les inégalités dues aux sexes, aux préférences sexuelles ou à l’appartenance ethnique ne peuvent pas trouver une solution dans la fourniture de moyens. Il est aussi douteux de penser que l’on peut compenser totalement le handicap par exemple uniquement par des moyens financiers ou alors à des coûts tels qu’il faudrait pénaliser toute la société.

Un autre point est que toutes ces théories n’adressent pas explicitement la problématique de la croissance. En effet, même les libéraux qui réfléchissent sur une société de répartition de biens limités ne se posent pas la question de l’impact sur l’environnement de la satisfaction des désirs des acteurs de la société. Cependant, c’est sans doute la théorie qui s’adapterait le plus facilement à cette prise en compte contrairement aux libertariens qui n’ont d’autres solutions pour satisfaire tout le monde qu’une croissance échevelée.

Ce billet n’est qu’une sorte de note de mi-parcours, et il y a beaucoup de points que je serais sans doute amenés à développer ou à corriger. N’hésitez pas à le critiquer ou à me demander des précisions. J’y répondrais à travers d’autres billets.

Lien intéressant :

Notes de lecture de « Les théories de la justice : une introduction »

Posted in Lectures, politique | 8 Comments »

Une éthique de la responsabilité

Posted by
Notice: get_the_author_url est déprécié depuis la version 2.8! Utilisez get_the_author_meta('url') à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
olivier_anthore on 31st mars 2009

G20 Londres

La nouvelle est tombée des lèvres présidentielles américaines : sans effort sérieux le gouvernement américain n’injectera plus d’argent dans les plus grosses compagnies automobiles américaines.

Il semblerait que l’ère du trop gros pour échouer (too big to fail) est définitivement vécue. Mais alors que va-t-il venir ?

Les premiers signaux de fumées du G20 ne sont guère encourageant, nos dirigeants ne semblent pas encore tout à fait au même niveau d’analyse et pour beaucoup revenir sur le mode de fonctionnement actuel semble inconcevable.

Bien entendu, les rodomontades françaises laisse entendre que de ce sommet des changements vitaux doivent être décidé.

Cependant pour beaucoup, la table rase n’est pas évidente. Elle l’est d’autant moins que idéologiquement, cette crise est l’occasion pour beaucoup de promouvoir un retour en arrière, à avant les années 80, le retour à un état providence.

En histoire, les retours en arrière n’ont jamais fonctionné, il est donc compréhensible que beaucoup soit frileux pour cette expérience.

Il faut aussi se poser la question de ce qui a été l’échec de cet état providence et qui a justement permis cette « révolution » néoconservatrice.

A la fin des années 70, suite aux deux chocs pétroliers, une politique de relance par la consommation a donné lieu à une période dite de stagflation. Pour sortir de cette période, les néoconservateurs ont dépecés l’état en supprimant ses moyens d’actions via les baisses d’impôts.

En corollaire de ces méthodes venait aussi un discours sur la responsabilité des managers qui, vu les risques qu’ils prenaient, avaient le droit a des salaires mirobolant.

Nous constatons qu’en fait tout ceci n’était qu’une poudre aux yeux pour faire passer la pilule au bon peuple. En effet, ces hauts managers savaient qu’en cas d’échec, une confortable rémunération leur était garantie par les conseils d’administrations. De plus, ils savaient aussi que l’état serait toujours là pour prendre le relais. Et c’est d’ailleurs ce que les différends plans mis en place font peu ou prou.

Il vient un moment où il est important de rappeler qu’aucune liberté n’a de sens si elle n’est accompagnée par une éthique de la responsabilité.

Et c’est ce que Barack OBAMA est en train de rappeler à des dirigeants qui espéraient un peu trop que la dette public leur permettrait de passer outre ce qu’ils considèrent comme une difficulté passagère. Il leur impose un changement culturel impressionnant quitte à leur imposer une alliance avec FIAT.

Hans JONAS, qui a beaucoup réfléchis sur la responsabilité, disait « Agis de telle sorte qu’une humanité soit ». Malheureusement, il pensait aussi que la démocratie représentative ne pouvait agir avec cette maxime. Le président américain est sans doute en train de lui apporter un démenti flagrant.

Cependant, nous ne pouvons pas nous contenter de nous arrêter là. Il nous faut réfléchir dans chaque acte quotidien sur comment agir pour que cette humanité soit.

Beaucoup me répondront que grâce au principe de précaution nous avons une réponse pour agir dans ce sens. Je ne le crois pas.

Le fameux principe de précaution est un instrument de peur qui empêche tout débat car, par exemple, se dire être pour les OGM vaut quasiment pour une condamnation à empoisonnement de l’Humanité.

Une éthique de la responsabilité se doit d’affirmer que si des erreurs sont possibles, il faut en assumer les conséquences. Elle ne doit pas promouvoir l’inaction comme le seul avenir de l’Humanité.

Nous devons apprendre à échouer pour s’enrichir de l’échec et préparer les réussites de demain. Nous devons aussi apprendre à gérer nos erreurs car elles sont inévitables mais elles ne deviennent graves que quand on les ignore.

Posted in politique | 1 Comment »