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Une vue excentrée » politique

Une vue excentrée

Regards de la périphérie

Archive for the 'politique' Category

La sécurité et la violence

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olivier_anthore on 16th novembre 2011

Voici le texte de ma cinquième chronique sur 133b

Que peut on raisonnablement attendre de l’équipement des forces de sécurité ? Voilà une des questions de la démocratie qui apparaît rarement ainsi dans le débat démocratique. Pourtant, vous avez entendu parler de ce problème dès que vous avez entendu parler des débats autour du Taser.

Sans rentrer dans le débat sur la dangerosité de cette arme, il faut comprendre que son arrivée dans les forces de sécurité correspond à un mouvement de fond qui a accompagné la mise en place de la démocratie.

En effet, le 13 Vendémiaire par exemple, quand Barras demanda au jeune Bonaparte de contenir une émeute royaliste, il le fit en tirant sur la foule au canon et au fusil. Difficile d’envisager aujourd’hui ce type de maintien de l’ordre.

Donc, petit à petit, le maintien de l’ordre s’est démilitarisé et, en parallèle de la démocratisation, l’arsenal du maintien de l’ordre s’est considérablement transformé. En effet, même turbulent, la république ne pouvait pas durablement maltraiter ceux qu’elle était sensé représenter.

Les forces de polices vont petit à petit sortir du giron purement militaire pour les missions de maintient de l’ordre. Ceci va se traduire par un changement dans leur équipement. Il faudra attendre un siècle pour voir le préfet Lépine, celui du concours, équiper en 1893 les policiers de bâton appelé matraque. Mot originaire d’Algérie d’où justement ce préfet républicain revenait d’avoir été gouverneur général.

La matraque restait une arme contondante, mais ce changement avait un sens profond. Les forces de police, même si elles pouvaient exercer la force, n’avaient pas pour vocation de tuer. Ceci est même fixé, en 1944, dans les règles d’utilisation des armes à feu pour les policiers : la légitime défense de soi-même ou d’autrui. A noter que la gendarmerie, faisant partie de l’armée, n’avait pas les mêmes contraintes.

Toujours sous l’impulsion du préfet Lépine, les gaz lacrymogènes firent leur apparition dès 1912. Mais c’est surtout à partir des années 30 qu’ils furent utilisés pour disperser les foules.

A la fin des années 60, le besoin d’autres armes dite non létales se fit jour essentiellement aux Etats Unis suite à des morts dans des manifestations contre la guerre du Vietnam. Apparurent alors, les bâtons caoutchoutés, les balles en plastiques, les flash-ball et enfin les Tasers.

On voit que l’équipement n’a fait qu’accompagner une volonté claire des démocraties de faire baisser l’intensité des violences lors du maintien de l’ordre. Parallèlement est apparu aussi le besoin de protéger les forces de l’ordre des violences. En effet, plus vous cherchez à limiter la violence, plus vous vous rapprochez des opposants et devenez vulnérables. Les casques et les boucliers furent la première réponse. Ils n’ont pas cessé d’évoluer, de plus en plus enveloppant et protecteur, ils deviennent aussi une barrière psychologique entre le policier et son opposant. Pour renforcer cela, les protections individuelles, gilet pare-balle et les protections des membres, apparurent aussi, transformant les policiers en véritables soldats en armures.

C’est finalement le coté paradoxal de cette évolution, alors que dans les faits la répression est de moins en moins mortelle, elle en devient de plus en plus effrayante et déshumanisée.

Le problème est aussi que cet équipement devient général. En effet, que des manifestants violents se retrouvent face à une force organisée et effrayante, je serais tenté de dire : c’est le jeu. Ce qui est plus inquiétant c’est de voir des policiers avec un équipement aussi peu rassurant patrouiller dans les cités. Cela renforce l’idée que, contrairement à ce que montre les statistiques, nous serions face à une augmentation dramatique de la violence.

L’équipement n’est finalement que la partie émergée de l’iceberg et, tout en s’assurant du niveau correct de nos forces de polices, il serait peut-être temps de se poser la question de la doctrine d’emploi de ces forces et de leur équipement. Un débat trop souvent laissé de coté et pourtant essentiel à la démocratie.

Liens intéressants :

Historique des armes de la police nationale (site Police Nationale) : http://www.policefr.com/docs/arme_PN.pdf

L’article de l’encyclopédie Larousse sur l’histoire de la police française : http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Histoire_de_la_Police_en_France/11005570

Interview de Bernard Huyghe « Il est normal de réfléchir sur les armes non létales » : http://www.fluctuat.net/6807-Armes-non-letales-entretien-avec-Bernard-Huyghe

Les quartiers ont ils la police qu’ils méritent, un débat sur France Culture dans l’émission du grain à moudre : http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-les-quartiers-ont-ils-la-police-qu-ils-meritent-2011-10-27.html

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Un réseau neutre ?

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olivier_anthore on 31st octobre 2011

Voici le texte de ma quatrième chronique diffusée sur 133b

Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet qui hante votre quotidien sans que vous en ayez forcément conscience : la neutralité du réseau ou neutralité du net.

En quelques années, vous avez tous appris à vous familiariser avec internet et, sans être de grand spécialistes, vous avez déjà entendu parler des techniques qui tournent autour. Même si vous ne savez pas toujours ce que cela veut dire, ADSL, fibre optique, HTML sont des mots que vous avez pu rencontrer dans l’univers du net. Vous savez aussi qu’Internet est un réseau qui maille maintenant la plupart des continents et dont les premières branches sont apparues dans les années 70 aux États-Unis.

Alors qu’est ce que cette fameuse neutralité et à quoi peut elle bien servir ? En fait, la première chose à comprendre, c’est que, dans la conception d’internet, les ingénieurs ont utilisé un modèle, dit modèle OSI, qui répartissait tous les éléments qui font un réseau en couche indépendante entres elles. Ce modèle découpe en 7 couches les composantes d’un réseau de la couche physique, la base, à la couche applicative, celle que vous utilisez sur le net.

La neutralité concerne en fait toutes les couches entre ces deux couches. En effet, pour des raisons historiques, les réseaux physiques appartenait à des opérateurs privés pour la plupart et Internet s’est construit en s’appuyant sur ces réseaux physiques. Le principe de neutralité, à cet époque, à permis de développer internet car il consiste essentiellement à mettre en place des protocoles de communications non propriétaires et ouverts.

En clair, il s’agissait de permettre à des ordinateurs qui n’étaient pas fabriqués par les mêmes constructeurs et qui n’utilisaient pas les mêmes systèmes de se parler quand même. Pour cela il fallait que la manière de se parler soit connue de tous, qu’elle n’avantage personne et qu’elle ne puisse pas être modifié au profit de l’un et au détriment de l’autre. Si l’on voulait que tous les ordinateurs puissent aller sur internet, il fallait que tous puisse y aller. C’était simple et évident.

Internet a pris depuis un essor à peine imaginable et il nous semble maintenant tellement évident que, dans les conversations, le « je l’ai vu sur le net » remplace maintenant le « je l’ai vu à la télé ». En 2009, Benjamin Bayart, tenant compte de l’évolution des techniques a alors posé quatre principes qui permettent de s’assurer que cette neutralité puisse être garantie au bénéfice de tous.

  • Transmission des données par les opérateurs sans en examiner le contenu
  • Transmission des données sans prise en compte de la source ou de la destination des données
  • Transmission des données sans privilégier un protocole de communication
  • Transmission des données sans altérer le contenu

Pourquoi ces quatre principes ?

On peut reconnaître facilement dans les deux principes centraux ce qui a fait internet et lui a permis de s’imposer. Permettre a tout ordinateur d’utiliser le réseau et de communiquer avec n’importe quel ordinateur du réseau. Pourtant ces deux vénérables principes sont remis en question par les opérateurs. Leur argument est assez simple : aujourd’hui des entreprises comme Google ou Facebook utilise une grande partie de la bande passante sans supporter les coût de déploiement de cette bande passante. Petite précision de vocabulaire, la bande passante, pour schématiser, c’est la grosseur du tuyau disponible pour faire passer les données. Plus elle est grande, plus vous pouvez faire passer beaucoup de données rapidement. Or plus nous sommes nombreux, et plus nous utilisons le réseau, plus les opérateurs doivent investir. Pour se maintenir, ces opérateurs souhaiteraient donc pouvoir proposer des sortes de forfaits premium garantissant à ceux prêt à payer plus un débit minimum.

Le premier et le quatrième principe semblent moins liés à la définition originelle de la neutralité mais sont tout aussi essentiels. En effet, ces deux principes vous garantissent que votre fournisseur d’accès ne va pas s’amuser à vous empêcher d’accéder à certains type de contenu. Lui ou l’état dont il dépend.

Cela est bel et bon me direz vous mais, dans une démocratie, ces principes sont ils vraiment nécessaires ? Une première réponse est de dire que c’est justement parce que de tels principes existent que nous somme en démocratie. Un autre point est, qu’en France, des sociétés comme Free et Cegetel n’ont pas hésité à mettre à mal cette neutralité lors de négociations avec d’autres sociétés pour leur mettre la pression. Le non-respect de cette neutralité fait de vous, à votre corps défendant, un argument de négociation non pas dans votre intérêt mais de celui de votre fournisseur. De quoi faire réfléchir et être attentif aux arguments des défenseurs de cette neutralité ne croyez vous pas ?

Lien intéressant :

Dossier de l’association « La Quadrature du net » sur la neutralité

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L’enfermement planétaire

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olivier_anthore on 27th octobre 2011

Voici le texte de la troisième chronique diffusée sur 133b

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je suis très souvent fasciné par les images de la conquête spatiale. En particulier quand on parle de la colonisation de Mars.

Tout ceci a un petit parfum de merveilleux qui rappelle furieusement les chroniques martiennes de Ray Bradbury. Et puis, incidemment, cette conquête ne serait elle pas la solution à tous nos problèmes environnementaux ?

Ne pourrait on pas aller dans la ceinture d’astéroïdes chercher les minéraux manquants  sur Terre ? Ne trouverons nous pas sur Mars un havre pour absorber le surplus de la population humaine ? Et, une fois le système solaire conquis, pourquoi ne pas envisager d’en sortir ?

Tout n’est malheureusement pas si simple.

Parlons prix d’abord, pour envoyer 5 à 6 personnes sur la lune, le coût serait d’à peu près 100 milliards de dollars. On peut comprendre le peu d’entrain du président Obama à financer le programme de vol habité. En temps de crise, il y a certainement de meilleures manières d’utiliser une telle somme. Quand on sait que Mars est 194 fois plus éloignées de la Terre que la Lune, le coût pour y emmener ne fusse que la population d’une petite ville doit être proprement astronomique.

Ensuite, il faut comprendre que l’espace en dehors de notre Terre est un espace hostile. La Terre avec son atmosphère et son magnétisme, nous protège des vents solaires et autres radiations venues de l’espace. Hors de notre cocon protecteur, nous serions livrés à un bombardement intense source de cancers. Il suffirait peut être de faire des engins blindés contre ces radiations ? Le remède serait alors pire que le mal. En effet, les particules du blindage seraient transformées en projectiles par l’effet de ces radiations. Bref, nous n’avons pas aujourd’hui de solutions techniques qui nous permettent de sortir de la proche banlieue de notre planète.

Ces constats ont été exposés au public français par Serge Brunier, journaliste scientifique, et surtout par André Lebeau, ancien directeur du Centre National d’Études Spatiales (CNES).

Chacun en tire ses conclusions qui ne sont pas forcément contradictoire. Le premier tirant les conséquences des impossibilités techniques, pousse pour que la conquête de l’espace continue par l’intermédiaire des robots dans les siècles à venir.

Le second, plus radical, développe une théorie de l’enfermement planétaire où l’espèce humaine doit radicalement changer ses modes de vies car elle n’aura pas d’autres planètes à disposition.

Bien sur, ces conclusions ne sont tirées qu’à partir d’un état des connaissances actuelles. Une découverte exceptionnelle d’une technologie particulière pourrait changer la donne. Il ne faut jamais désespérer du génie humain. Et après tout, Magellan et Colomb s’embarquant sur des navires fragiles n’ont ils pas contribué à amener des changements qui rendent aujourd’hui la Terre si petite ?

Mais, la prochaine fois que, comme moi, vous rêverez sur des images de Mars terra-formée, garder à l’esprit que tout cela risque de ne rester qu’un beau rêve. Avant que nous puissions envisager de nous sortir de la banlieue terrestre nous devrons régler nos problèmes ici et maintenant.

Liens intéressants :

Planète Mars, rouge, rouille, bleue ? émission scientifique indispensable du lundi, Continent Science parle de la planète mars

« L’enfermement planétaire » Présentation du livre de André (livre dont la présentation m’a donnée l’idée de cette chronique)

« Le tourisme spatial est la preuve que les vols habités ne servent à rien » Une interview décapante de Serge Brunier

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Et si on parlait de science économique ?

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olivier_anthore on 25th octobre 2011

Ma deuxième chronique diffusée sur 133b

C’est la crise. Combien de fois déjà avons nous entendu cette phrase ? Avons nous souvenir d’une période où justement ce n’était pas la crise ? Pour ma part, depuis ma naissance, je suis né en 1970, ou du moins depuis que j’ai conscience du monde, j’ai l’impression que la crise est un état permanent.

Or, par définition la crise est passagère correspondant au passage d’un état vers un autre. Alors quid ? La France, patrie des armes et des lois, aurait elle inventé la crise permanente à défaut de la révolution permanente ?

Ou alors serait-ce pas que nous vivons en permanence dans un pays où discours politique et réalité seraient en déconnexion permanente depuis plus de trente ans ?

Cette déconnexion est rendue criante par l’apparente incapacité des hommes politique à parler clairement d’économie. Des petites phrases sont jetées en pâtures aux médias et, sans s’attacher au fond, nous n’arrivons à retenir que la forme. Force de la formule, misère de la réflexion.

Il y a pourtant des grandeurs simples qui permettent de comprendre rapidement un problème : Produit Intérieur Brut (PIB), inflation, valeur importée et exportée.

Mais ces quelques grandeurs ne prennent sens que si on admet quelques hypothèses. Une de ces hypothèse est que nous vivons dans un monde ouvert. Cette hypothèse peut être contestée, c’est une hypothèse et donc elle peut être soumise à un choix politique.

La question, si l’on souhaitait la remettre en cause, serait de définir un espace clos ou quasi-clos à dimension nationale ou européenne.

Nous retrouverions cette tentation récurrente de l’autarcie. Autarcie qui générerait alors ses propres problèmes, il n’y a pas de solution miracle, comme par exemple un coût beaucoup plus élevé des importations et donc un changements assez radical de mode de vie. Un choix démocratique qui mériterait d’être débattu donc en particulier sur les aspects de sa faisabilité.

Faisabilité car, pour la mettre place il faut savoir sur quel territoire on se base. Une dimension nationale stricte semble aujourd’hui difficile pour la majorité. Ce serait le glas de l’Union Européenne, ce qui peut être encore un choix politique mais qui apparaîtrait contre le sens de l’histoire au vu des grands blocs qui structurent le monde d’aujourd’hui.

Alors au niveau européen ? L’idée est séduisante. En effet, avec ses 27 pays, 33 avec les potentiels entrants, nous aurions un marché suffisant et des capacités de production permettant, presque, de nous passer du reste du monde.

Mais il apparaît difficile à la France de décider seule, quand bien même nous serions convaincu, car, pour le coup, on comprendrait que sur un tel sujet seule l’unanimité serait juste. Une économie comme l’Allemagne, tournée vers le monde avec près de 30% de ses importations et 25% de ses exportations hors d’Europe en 2006, se remettrait difficilement d’un tel choix.

On voit ici un des enjeux qui se dessinent dans les débats économiques. C’est une question de choix, que sommes nous prêt à accepter comme évolution pour notre pays ? L’illusion serait de croire que ces choix soient sans incidences sur notre quotidien. Encore pire serait l’illusion de croire que l’un d’entre eux nous ramènerai à une époque bénie, et illusoire, où coulait le lait et le miel.

Fondamentalement, ce qui explique l’apparence complexité du discours sur l’économie, c’est que contrairement au discours sur l’économie, l’économie a changée. Les choix sont alors de décider de nous adapter résolument à la nouvelle donne comme l’Allemagne et le Royaume Uni ou de nous y opposer partiellement ou totalement. Pour ce dernier choix, il faudra juste réaliser que nous serons les seuls en Europe à faire ce choix et en tirer les conséquences.

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Science et démocratie

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olivier_anthore on 5th octobre 2011

Vous trouverez ci-dessous le texte de la chronique diffusée cette semaine sur la webradio 133b

 

Je reprends avec plaisir un cycle de chroniques pour partager avec vous le fruit de mes lectures et de mes réflexions.

L’année dernière, j’avais axé ces chroniques sur les collectivités locales et leur organisation, je souhaitai cette année changer de domaine et parler plus de science et de démocratie.

Rapprochement étrange en apparence mais qui vous apparaîtra plus clairement à la fin de cette chronique. En effet, ce que je veux faire c’est illustrer ce en quoi science et technologie ont besoin d’un réel débat démocratique.

Mais, me direz vous, ce débat existe déjà ! Par exemple, un Grenelle de l’environnement a eu lieu. Les mouvements contre les OGM, type faucheurs volontaires, et contre l’extraction des gaz de schistes sont très présents dans les médias.

Or ces deux types de débats engagent, à chaque fois, des franges minoritaires de la population et se règlent dans des cadres qui sont, à chaque fois, éloignés du vote.

Ceci est devenu tellement systématique que vous trouverez des penseurs politiques qui vous expliqueront, doctement, qu’il est impossible qu’il en soit autrement.

Parmi ces penseurs vous trouverez des extrémistes « anti-démocratiques », comme Hans Jonas, William Ophuls [1] et Robert Heilbroner. Pour eux, le temps et l’espace démocratique ne permettent pas une prise en compte des enjeux scientifique dans des délais compatibles avec l’urgence. Ils professent donc une sorte « d ‘écolo-terrorisme » basé sur l’utilisation de « mots obus » afin de pousser par la peur le peuple dans la bonne direction.

D’autres, beaucoup plus modérés, comme MM. Dominique Bourg et Kerry Whiteside, professent une adaptation de la démocratie représentative afin de lui permettre de s’adapter aux changements d’échelles des problèmes[2]. En fait, en lisant leurs propositions, il s’agit essentiellement de mettre en place un pouvoir supplémentaire basé sur l’expertise. Cette expertise proviendrait d’un collège de scientifique, expertise théorique, et des Organisations Non Gouvernementales écologiques, expertise pratique.

Ce qui me frappe dans ces deux visions, que je pense sincères, c’est de vouloir faire le bien du peuple sans lui demander son avis. L’Histoire est pleine de ces utopie dont la réalisation a amené les plus sinistres catastrophes.

Mais il est facile de réaliser que les gens autour de nous, et nous même, nous sentons vite dépassé lorsqu’il est question de science. Impression étrange de se retrouver à l’époque de la démocratie balbutiante en France où le peuple, sans éducation, sentait intuitivement ce qui était bon pour lui mais se trouvait incapable de formaliser ce qu’il voulait.

Pourtant, si nous voulons redonner au débat politique ses lettres de noblesses, il me paraît impensable de ne pas donner les éléments de réflexions nécessaires au peuple. Toute la difficulté est d’essayer d’aborder les sujets sans affects, de faire l’effort de comprendre les arguments de chacun et surtout d’être simple sans être simpliste.

C’est mon ambition pour ce cycle de chroniques.


Références :

  1. Gilles Paquet – Gouvernance restaurée pour le nouveau millénaire (2010)
  2. Le Débat, n°164, mars-avril 2011 – Autour de Vers une démocratie écologique de Dominique Bourg et Kerry Whiteside

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L’étrange agitation sur le genre

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olivier_anthore on 2nd septembre 2011

La rentrée approche, les professeurs s’acheminent vers les écoles et pendant ce temps l’actualité politique semble vouloir focaliser sur les programmes.

Pendant que Luc Chatel souhaite rétablir la morale dans les programmes, une lettre de 80 députés UMP lui a été adressée. M. Copé a d’ailleurs repris à son compte l’inquiétude exprimée de l’apparition des « gender studies » dans certains manuels scolaires destinés aux classes de premières.

Cette inquiétude n’est pas nouvelle. Déjà, au mois de Juin, l’épiscopat français et la direction de l’enseignement catholique s’étaient émus de formulations maladroites présentes dans un manuel sur l’influence de la culture dans l’identité sexuelle.

Je trouves étonnante de cette lettre et cette polémique. En effet, contrairement à ce qui est demandé dans cette lettre, le ministère ne contrôle pas les manuels scolaires quelle que soit la matière. Ces députés, à tout le moins M. Copé, devraient le savoir. Sur ce point, il serait bon de rappeler la liberté de choix du manuel de l’enseignant et, encore plus important, sur sa liberté de prendre la distance qu’il juge utile vis à vis de ce manuel.

Nous avons là clairement une instrumentalisation d’un débat obtenue en tordant la signification des mots. « Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde » disait Camus, nous en voyons là une nouvelle illustration. En effet, nous passons de la notion d’identité sexuelle, cœur d’étude des gender studies, à la notion de pratique sexuelle. Ce qui est dit, dans les extraits cités dans cette lettre, est que le fait de se sentir masculin ou féminin, et la manière de le ressentir, est aussi une construction culturelle. Il n’est donc rien dit des pratiques sexuelles.

Le plus piquant est que ce point de vue est aussi admis par Monseigneur Ginoux : « Il faut d’abord reconnaître que, effectivement, la culture, ce qui est acquis, participe à la construction de notre sexualité ». Son inquiétude se situant sur une utilisation de ces études pour nier la différence biologique entre homme et femme.

Retournons à la prise en main de ce débat par la droite populaire. Cette polémique apparaît comme une sorte de tradition que l’UMP semble vouloir créer lors de l’été des discours chocs à connotations rétrograde. Après l’échec du discours sécuritaire, aurons-nous une tentative de remise au pas de ce qui doit être enseigné aux lycéens ? Où alors, ceci permet de créer le bruit nécessaire pour faire oublier des « repérages » qui violent manifestement la loi.

Pour ma part, je souscris à la vision d’un lycée où se construit une architecture de connaissances et de capacités ainsi qu’une autonomie de jugement. Proposer, en élément de réflexions, la notion de genre aux lycéens apparaît donc comme propre à les aider à construire les choix qu’ils seront amenés à faire en tant que citoyen. Cette réflexion étant accompagnée par un enseignant qui permet la mise à distance de ce que peux affirmer un simple manuel.

Il est essentiel de clarifier ces points car ces confusions participent aux débordements homophobes que nous avons à déplorer trop souvent. Car bien nommer les choses participent à atténuer les malheurs du monde.

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Petit retour sur la corrida

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olivier_anthore on 21st juillet 2011

Un petit billet pour signaler un sujet réalisé par une amie pour le magazine du Sénat. Le sujet est une initiative d’un sénateur soutenu par des parlementaire de tout bord visant à l’interdiction de toute torture envers les animaux sans exceptions.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=LpRKabP_6Y0&feature=player_profilepage[/youtube]

Est il nécesseraire de dire que je soutiens bien évidemment cette initiative parlementaire ?

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Une soirée avec François Bayrou

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olivier_anthore on 15th juillet 2011

Un peu débordé ces derniers temps, je n’ai même pas eu le temps de mettre en ligne le « livetweet » d’un discours de François Bayrou fait le 23/ mai 2011. Petites notes prisent à la volées et limitées à 140 caractères, ce livetweet n’a pas la prétention de rendre compte du discours mais de faire ressortir quelques petits traits saillants.

Vous y trouverez beaucoup des thèmes familiers à ses discours : la désindustrialisation, l’éducation et, de manière transverse, l’exigence de justice.

Je vous laisse vous faire votre idée :

Direction le Plessis Trévisse pour la rencontre entre François #Bayrou et les militants du 94

Arrivée de François #Bayrou et discours souvenirs de J. J. Jegou

Je ne suis pas connu pour dire du bien de tout le monde. Je sais être sévère avec ceux qui le mérite. #Bayrou

Comme Jean Jacques je ne mets pas la carrière politique au dessus des idées. #Bayrou

Vous savez que notre pays va mal ce qui est un mystère pour moi. Car nous avons tellement d’atouts inexploités. #Bayrou

En France l’égalité des chances n’existe pas : seul le hasard joue pour le « bas » de la pyramide. #Bayrou

La France vis une série de traumatisme profond qui semble ne pas vouloir s’arrêter. #Bayrou

Madame Lagarde a menti devant la commission des finances de l’assemblée nationale sur le montant donné à Tapie. #Bayrou

Un pays a besoin d’avoir confiance dans leur gouvernant. Pas pour faire des miracles mais pour leur dire la vérité. #Bayrou

15 jours après avoir porté plainte contre elle, Aubry et Hollande la soutiennent pour le FMI ! #Bayrou

Petit gag : François #Bayrou répond sur le portable d’une dame et premier rang

Les députés aujourd’hui ont leur mandat non par le peuple mais par le président et la vague de l’élection. #Bayrou

Moi ça m’irait bien qu’il y ait de vrai sondage mais pas des manipulations qui n’ont plus de sens. #Bayrou

Nous avons besoin d’un changement tranquille et profond pour la France. C’est notre premier enjeu #Bayrou

Le deuxième enjeu pour notre pays est de lutter contre notre appauvrissement. #Bayrou

Le problème ce n’est pas le salaire car les salaires allemands sont plus élevés qu’en France. #Bayrou

La différence de prix entre un jean turc et français serait de 4€. Alors pourquoi ne pas le faire ? #Bayrou

On peut sans changer de style de vie économisé 15% de notre consommation d’énergie : en changeant de conduite. #Bayrou

Il n’y a aucune bataille perdue dans la production industrielle en France. #Bayrou

Le troisième enjeu est de rendre à notre pays l’éducation qu’elle mérite : la meilleure ! #Bayrou

Le plus gros problème dans les familles ce n’est pas de ne pas parler le français mais de ne pas parler aux enfants. #Bayrou

Je suis persuadés que ce qui se passe au sud de la méditerranée va faire bouger au nord comme en espagne. #Bayrou

On ne peut pas mener un pays où les gens vivent avec 700€ par mois. #Bayrou

Il n’y a pas de baguette magique mais il y a une volonté et une bataille à mener. #Bayrou

Questions de la salle. #Bayrou

Je ne comprends pas qu’on puisse payer des charges sociales, des impôts et se voir refuser des papiers ! #Bayrou

Je pense qu’un des enjeux de la campagne à venir va être de tirer le pays vers le haut. #Bayrou

Je pense que nous devons considérer les français comme des responsables et pas des consommateurs à manipuler. #Bayrou

Une mesure concrète que je veux défendre pour l’éducation c’est une école des parents. #Bayrou

Il faut remettre en route les RASED. #Bayrou

Morin et Borloo ? Ce sont des sornettes ! Après 9 ans d’approbation on ne peut pas s’opposer ainsi ! #Bayrou

Il y a une solidarité européenne de fait mais ma responsabilité c’est de penser pour la France. #Bayrou

Il faudra de nouvelles recettes à condition qu’elles soient justes. Une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu est à étudier. #Bayrou

Il y a en France des milliardaires qui ne payent pas d’impôts ! #Bayrou

Je pense que le financement de la dépendance doit être prise moitié sur la solidarité nationale et moitié sur l’assurance. #Bayrou

Fin de l’intervention de François #Bayrou. Direction le buffet :)

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Sondage et centrisme : Bayrou reprends la main

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olivier_anthore on 9th mai 2011

J’avais déjà dans un billet précédent tout le bien que je pensais de la déclaration d’indépendance de M. Borloo. Il semblerait qu’après l’effet d’annonce la crédibilité centriste du sieur commence à s’étioler aux yeux des Français.

Je viens de recevoir un sondage réalisé par l’Ifop pour le compte de France Soir avec une question qui a été constamment posée depuis Novembre 2010 lors de cinq enquêtes différentes :  « Parmi les personnalités politiques suivantes, laquelle selon vous, incarne le plus les idées et les valeurs du Centre ? »

Déjà, je souhaiterai évacuer un point qui m’agace avec ce genre de question. En effet, bien rare sont les gens qui, si vous les interpeller dans la rue, seront capable même de manière caricaturale de vous dire ce que sont les idées et les valeurs du centre. Très rapidement ce qui ressort est plus une focalisation sur la personne que sur ses valeurs. Personne n’est pour ou contre le centre mais, bien plus souvent, pour ou contre Bayrou ou toute personne se réclamant du centre. Ça n’a l’air de rien mais c’est une quasi-révolution dans le monde centriste. Jacques Julliard, parlant de Bayrou dans la revue Le Débat[1], disait qu’il avait « gaullisé » le centrisme en mettant en avant cet engagement de l’homme dans une action singulière.

Ce sondage prends alors du sens car il permet de voir qui, dans cette optique, est capable de porter un projet qui ne soit pas liés aux idéologies de droite et de gauche.

Venons en maintenant au résultat. Après avoir accusé le coup de la déclaration « d’indépendance » de M. Borloo (décidément j’ai du mal à me faire à cet oxymore), François Bayrou reprends la main. Cela se joue encore dans un mouchoir de poche, 37% pour Bayrou et 33% pour Borloo avec une marge d’erreur de 2,8 points, mais la dynamique semble s’inverser.

Autre point intéressant, c’est qu’au moins 4% des personnes interrogées ne se prononcent pas. C’est le plus haut score des indécis depuis Novembre 2010. Cela montre qu’il reste encore à convaincre.

Pour les autres noms proposés, de Villepin (19%) et Morin (6%), la descente continue avec plus ou moins de résistance mais toujours avec une belle constance. Cela sous-entend que si l’année prochaine quelqu’un devait représenter le centre, cela devrait se jouer entre Bayrou et Borloo.

Regardons les chiffres un peu plus dans le détail. Un sondage n’est pas intéressant que dans son chiffre brut, il est aussi intéressant de le lire dans la répartition qui est faite entre les différentes catégories possibles.

Pour la répartition entre hommes et femmes, peu de choses à dire sinon qu’apparemment les hommes hésitent plus facilement à départager Bayrou et Borloo : un point d’écart seulement. Pour les femmes, par contre, c’est beaucoup plus net : 7 points d’écarts entre les deux. Il semblerait que M. Borloo ait plus de mal à être crédible pour l’autre moitié du ciel.

Là où les choses commencent à être intéressantes, c’est la répartition par classe d’age. Si Bayrou fait systématiquement mieux que Borloo pour les classes d’ages en dessous de 50 ans,entre 35 et 7 points d’écarts selon la classe, Borloo fait mieux pour les plus de 50 ans, entre 16 et 9 points. En recoupant avec les proximités politiques et les vote à la présidentielle de 2007, on s’aperçoit que Borloo représente le centrisme pour les conservateurs ! Les mauvaises langues diront que ce n’est guère difficile au vu de la dérive actuelle de l’UMP : il lui a suffit de ne pas bouger depuis 2007 pour se voir déporter au centre.

Bayrou peut de plus compter sur la fidélité des sympathisants Modem pour qui massivement il reste   plus crédible que Borloo, 17 points d’écart.

De son coté Borloo tente de se relancer via la confédération des centres mais, patatras !, son ami Morin casse tout de suite la vision centriste en la positionnant en concurrente de l’UMP. Je serais presque tenté de lui rappeler la fameuse prière d’Henri IV, le jour de son couronnement : « Mon Dieu, protégez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ! ». Gageons que les Français ne mettrons pas longtemps à séparer le bon grain de l’ivraie.

Il existe un chemin, ardu certes, pour une nouvelle voie mais il faut de la volonté et de la sincérité pour s’y engager. Et les Français réaliseront vite qu’un seul en est capable : François Bayrou.

[1] Sarkozy et les forces politiques françaises – Marcel Gauchet, Jacques Julliard – Le Débat N°161 Septembre – Octobre 2010

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Et si on parlait taxes et transports ?

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olivier_anthore on 30th avril 2011

Les français adorent parler politique. Cependant, très souvent quand vous cherchez à rentrer dans le détail des chiffres, la discussion s’arrête avec une phrase du type « C’est compliqué !» ou « les chiffres on leur fait dire ce qu’on veut !». Et si, le problème était qu’aucun effort n’est fait pour expliquer les choses simplement ?

Pour être tranquille et éviter les questions gênantes, quand vous n’êtes pas en dictature, la manière la plus efficace est de ne surtout pas soigner la présentation et de fonctionner dans l’à peu près.

Un exemple, parisien, de ce que je cherche à démontrer m’est venu à l’esprit quand je suis tombé sur cet article du journal le Parisien. J’y apprends qu’une taxe payée par les entreprises Franciliennes, dite « taxe bureau », va augmenter de manière impressionnante pour financer les transports d’Ile de France.

253 millions par ans ça fait une somme mais comme c’est pour financer, entre autre, le super métro dont le coût est de 32,4 milliards d’euros c’est compréhensible. A ce stade, si le super métro devait être intégralement financé par cette taxe, il faudrait quand même plus de 128 ans pour le financer. Autant dire que l’état en faillite va devoir trouver d’autres recettes.

Sachant en plus que les premières rames ne devront circuler qu’en 2018, ça laisse augurer pour les franciliens de longues journées pénibles de transports en commun.

Mais c’est là que j’ai commencé à tiquer. En effet, en matière d’impôt, vous ne pouvez pas « flécher » sa destination sur une affectation précise. Et en lisant mieux, il apparaît que cette somme ira au Grand Paris. Quand on sait que cet établissement public ne s’occupe pas du transport existant, cela laisse songeur.

Ma curiosité piquée, j’ai essayé de comprendre comment les choses s’organisaient. Pour cela j’ai fouillé dans la loi de finance 2011 jusqu’à l’article 99 § VII. Là vous apprenez que le versement du produit de la taxe au Grand Paris est plafonnée à 95 millions. Donc sur les 253 millions attendus, seuls 95 iront au Grand Paris. Avec 95 millions, il faudrait 342 ans pour financer le Grand Paris avec cette taxe. En un article, la fin des travaux est reculée de deux siècles. Bel exploit non ?

J’ai continué à suivre à la trace ce financement et je suis arrivé à l’article 31 titre C de la loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 de finances rectificative pour 2010. Là, coup de grâce, j’apprends que le Grand Paris devra versé une part de son magot, 23,4 millions exactement, à l’Union d’économie sociale du logement.

Bref, sur les 253 millions annoncés au départ, seuls restent au Grand Paris 71,6 millions d’euros. Donc, toujours avec ce seul financement, il faudrait quatre siècles et demi pour financer le métro du Grand Paris.

Quelle leçon en tirer ? Tout d’abord que la présentation des faits dans le journal était hâtive et manifestement partielle. Ensuite que, de la part des députés et du gouvernement, il y a une singulière manière de penser le financement d’un projet censé faire entrer la région capitale dans le nouveau siècle.

Finalement, les choses me paraissent simple : l’Etat a besoin d’argent et augmentent tant qu’il peut toutes les taxes. Et, pour faire passer la pilule, on nous vend des lendemains qui chantent. Je regrette pour ma part ce manque de transparence qui n’honore pas la politique.

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