L’éducation dans la campagne : un silence assourdissant
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olivier_anthore on 1 mai 2012
Si je devais ne retenir qu’un phénomène dans la manière dont cette campagne présidentielle se déroule c’est la manière dont les journalistes et la majeure partie des candidats s’acharnent à éviter les sujets de fonds.
Toutes l’année dernière avec les pays arabes et avec les indignés grecs, espagnols et même canadiens actuellement, la question de la démocratie a été posée. Force est de constater que cette question a été soigneusement évitée si l’on excepte Mélenchon et Bayrou. Vaguement, mollement devrais je dire, Hollande semble vouloir aborder ce sujet. Nous verrons ce que les mois qui viennent amèneront.
Mais une des conditions de cette démocratie est l’éducation. Or nous constatons que cette condition se dégrade en France. Petit à petit notre pays lâche prise et ceci se voit dans les classements de notre pays au niveau mondial.
C’est pour cela que je suis étonné que le rapport de la cour des comptes caractérisants la répartition inégalitaire des moyens de l’éducation nationale ait fait aussi peu de bruit. On apprend en lisant l’article du Monde des choses que je trouve effrayantes.
Tout d’abord que l’Éducation Nationale peut se permettre de ne pas communiquer des informations à la cour des comptes. Comment peut on parler de surveillance du fonctionnement de l’État si la cour des comptes ne dispose pas des informations nécessaires ? Parle t’on d’enquête administrative ? Non. De sanction en cas de rétention d’information avérée ? Encore moins. Tout se passe comme si chacun admettait que l’Éducation Nationale n’est pas tenue de donner de manière impérative les informations à la cour des comptes.
Mais avec les informations fournies, la cour des comptes arrive à démontrer qu’il n’est pas bon d’être élève dans l’académie de Créteil. Je m’étais déjà étonné de l’incohérence des suppressions de postes annoncés l’année dernière dans l’académie.
Le rapport de la cour des comptes ne fait que confirmer que quelque chose ne va pas. Et lire que pour M. Jean-Michel Blanquer : « son affectation des moyens tient compte des nécessités de compensation » et que son mode d’attribution est « complexe mais pas opaque » me fait littéralement bondir. La simplicité et la lisibilité des actions de l’État sont aussi une des conditions de la démocratie. Car, sans cela, comment les citoyens peuvent ils se prononcer en conscience sur les grands choix de la Nation ?
La responsabilité de l’État est énorme et, ce que je crains, c’est qu’aucun des deux candidats ne s’attaquent sérieusement à ce problème.
Que feront 60 000 postes supplémentaires s’ils ne sont pas affectés là où les besoins sont réels ? Sans compter que leur financement me parait toujours très hypothétique…
Que donneront des heures supplémentaires si elles sont effectuées par des professeurs dans des zones où les besoins sont déjà largement couverts ? Et là aussi le financement ne tient que sur une hypothèse de croissance que le FMI ne valide pas.
Il est regrettable que le seul capable d’avoir un discours cohérent sur ce qui déterminera notre avenir démocratique ai été aussi peu entendu dans cette campagne. Entendre des responsables d’associations de parents d’élèves ou des adversaires politiques le regretter n’a été qu’une faible consolation pour moi.
Bref, je vais suivre attentivement très attentivement le débat du 2 mai mais j’avoue que, sauf arguments nouveaux sur la répartitions des moyens de l’éducation, la tentation de les renvoyer dos à dos sera grande.
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mai 2nd, 2012 at 9:02
Peut-on accepter qu’un Président de la République inscrive son discours et son action dans la violence?
Un Président, un candidat Président doit être le fédérateur d’une politique de rassemblement, notamment dans une période de crise comme celle que nous connaissons actuellement en France et en Europe.
Nicolas Sarkozy ne cesse d’invectiver ceux qui ne pensent pas comme lui.
Son action ne vise qu’à diviser les français : « le vrai travail » … Mais où se trouve le travail pour les 2 900 000 chômeurs français?
Pense-t-il sérieusement à sortir la France de la crise? Comment serait-ce possible sans un changement des esprits, des manières de faire?
Il est si dépourvu de stratégie qu’il en vient à confondre AUTORITE et AUTORITARISME, qu’il en oublie même le principe de base d’une explication de son action.
Il est si démuni de perspective politique qu’il se montre en permanence sur la défensive : « personne ne m’aime » !!! ou agressif pour tenter de justifier sa violence.
Nous avons besoin d’un Président apaisant, calme, réfléchit. Nous n’avons pas besoin d’un président girouette, excité, énervé qui utilise le mensonge en permanence.
Sarkozy n’est que dans la réaction :
– un accident le samedi, une loi le lundi !
– un accident le dimanche, une loi le mardi !
Combien de lois sur l’immigration?
Combien de lois sur les récidivistes?
Dans son intervention de Toulouse, ce dernier dimanche avant le second tour des présidentielles, Nicolas Sarkozy a enfilé le costume d’un militant du Front National.
Combien de fois a-t-il employé le mot « frontières »? 100 fois? 200 fois? je n’en sais rien mais ce mot a été dans chacune de ses phrases.
Nicolas Sarkozy a le devoir de s’adresser à tous les électeurs français, comme François Hollande le fait également.
A la différence de ce dernier, Sarkozy ne s’adresse pas à eux en tentant de les convaincre avec son programme; il s’adresse à eux en empruntant les thèmes des dirigeants du Front National.
Comment peut-il en être arrivé là?
Comment un électeur de François Bayrou pourra-t-il voter Sarkozy au second tour?
Sarkozy a fait le pari que de marcher dans les pas de Marine Le Pen lui permettra de récolter plus de voix au second tour qu’en s’adressant aux électeurs de Bayrou.
C’est son choix stratégique.
J’aurai mal à vivre dans la France que Sarkozy nous propose. Plus d’Europe, plus d’Erasmus pour les étudiants, plus d’échanges internationaux. Restons chez nous, fermons nos portes et nos fenêtres.
Quid du travail ! C’est l’étranger qui est responsable du chômage.
Allez, au revoir Nicolas.