Une éthique de la responsabilité
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olivier_anthore on 31st mars 2009
La nouvelle est tombée des lèvres présidentielles américaines : sans effort sérieux le gouvernement américain n’injectera plus d’argent dans les plus grosses compagnies automobiles américaines.
Il semblerait que l’ère du trop gros pour échouer (too big to fail) est définitivement vécue. Mais alors que va-t-il venir ?
Les premiers signaux de fumées du G20 ne sont guère encourageant, nos dirigeants ne semblent pas encore tout à fait au même niveau d’analyse et pour beaucoup revenir sur le mode de fonctionnement actuel semble inconcevable.
Bien entendu, les rodomontades françaises laisse entendre que de ce sommet des changements vitaux doivent être décidé.
Cependant pour beaucoup, la table rase n’est pas évidente. Elle l’est d’autant moins que idéologiquement, cette crise est l’occasion pour beaucoup de promouvoir un retour en arrière, à avant les années 80, le retour à un état providence.
En histoire, les retours en arrière n’ont jamais fonctionné, il est donc compréhensible que beaucoup soit frileux pour cette expérience.
Il faut aussi se poser la question de ce qui a été l’échec de cet état providence et qui a justement permis cette « révolution » néoconservatrice.
A la fin des années 70, suite aux deux chocs pétroliers, une politique de relance par la consommation a donné lieu à une période dite de stagflation. Pour sortir de cette période, les néoconservateurs ont dépecés l’état en supprimant ses moyens d’actions via les baisses d’impôts.
En corollaire de ces méthodes venait aussi un discours sur la responsabilité des managers qui, vu les risques qu’ils prenaient, avaient le droit a des salaires mirobolant.
Nous constatons qu’en fait tout ceci n’était qu’une poudre aux yeux pour faire passer la pilule au bon peuple. En effet, ces hauts managers savaient qu’en cas d’échec, une confortable rémunération leur était garantie par les conseils d’administrations. De plus, ils savaient aussi que l’état serait toujours là pour prendre le relais. Et c’est d’ailleurs ce que les différends plans mis en place font peu ou prou.
Il vient un moment où il est important de rappeler qu’aucune liberté n’a de sens si elle n’est accompagnée par une éthique de la responsabilité.
Et c’est ce que Barack OBAMA est en train de rappeler à des dirigeants qui espéraient un peu trop que la dette public leur permettrait de passer outre ce qu’ils considèrent comme une difficulté passagère. Il leur impose un changement culturel impressionnant quitte à leur imposer une alliance avec FIAT.
Hans JONAS, qui a beaucoup réfléchis sur la responsabilité, disait « Agis de telle sorte qu’une humanité soit ». Malheureusement, il pensait aussi que la démocratie représentative ne pouvait agir avec cette maxime. Le président américain est sans doute en train de lui apporter un démenti flagrant.
Cependant, nous ne pouvons pas nous contenter de nous arrêter là. Il nous faut réfléchir dans chaque acte quotidien sur comment agir pour que cette humanité soit.
Beaucoup me répondront que grâce au principe de précaution nous avons une réponse pour agir dans ce sens. Je ne le crois pas.
Le fameux principe de précaution est un instrument de peur qui empêche tout débat car, par exemple, se dire être pour les OGM vaut quasiment pour une condamnation à empoisonnement de l’Humanité.
Une éthique de la responsabilité se doit d’affirmer que si des erreurs sont possibles, il faut en assumer les conséquences. Elle ne doit pas promouvoir l’inaction comme le seul avenir de l’Humanité.
Nous devons apprendre à échouer pour s’enrichir de l’échec et préparer les réussites de demain. Nous devons aussi apprendre à gérer nos erreurs car elles sont inévitables mais elles ne deviennent graves que quand on les ignore.
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